Qu’est-ce qui t’a le plus plu au Chili ? Guillaume : Tout comme l’Argentine, ce pays est vraimet très varié… Les paysages du parc Torres del Paine, les moais de l’île de Pâques mais aussi la très jolie ville de Valparaiso sont des endroits vraiment mémorables.
Tiffany : Le Chili, bien que moins dépaysant que la Bolivie, nous aura permis de vraiment vivre des aventures hors du commun et différentes. Parmi ce gros mois exceptionnel, je retiendrai plus particulièrement :
le trek de Torres del Paine : cet endroit magique nous a accueilli pendant plusieurs jours, et nous en avons vraiment profité à fond ! C’était aussi très sympa de le faire avec John et Morgana et bien sûr la demande en mariage au Torres… exceptionnel !
l’île de Pâques : au début je pensais que huit jours seraient beaucoup trop sur cette île. Après coup, c’était pile-poil ce qu’il fallait. On a ainsi pu découvrir cette île à pied, en voiture ou à cheval, passer une après-midi de farniente à la plage et se plonger dans une culture très différente de la nôtre.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris au Chili ? Guillaume : Peut être le fait de ne pas être surpris, de ne pas être dépaysé en quelque sorte. La culture chilienne est vraiment très proche de la culture européenne et les villes de Santiago, Pucón ou San Pedro de Atacama pourraient ressembler à n’importe quelle ville d’Europe. Elles n’ont pas d’identité propre comme les villes péruviennes ou boliviennes. La ville de Valparaiso, par contre, est charmante et bien dépaysante…
Tiffany : Le fait qu’on se croirait de nouveau en Europe ! A moins de le chercher vraiment, le dépaysement est proche de zéro, les prix sont comme en France et on retrouve la possibilité de payer en carte bleue (que l’on n’avait pas en Argentine à cause du taux de change officiel versus blue dollar). On sent du coup la fin arriver encore plus vite :s
Quel est ton plat préféré au Chili ? Guillaume : Un petit saumon grillé, sans aucun doute. Ceux servis en Terre de Feu sont divins… Par contre, les ceviches chiliens n’arrivent pas à la cheville des ceviches péruviens. Et ne parlons même pas des Pisco Sour… Pour un pays qui revendique la paternité de la boisson, c’est quand même fort !
Tiffany : Avec le retour d’une culture presque occidentale, il en est de même avec la cuisine, il n’y a rien qui me saute particulièrement aux papilles… Si ce n’est bien sûr tout le poisson que l’on a pu manger. En ceviche (yes! le retour du ceviche apres le Pérou), a la plancha, à l’étouffée ou en sauce, on se régale presque tous les jours de poissons… En même temps, avec 4 000km de côte sur l’océan, normal qu’on ait le choix 🙂
Quelques chiffres :
Répartition des dépenses au Chili :
Répartition de l’utilisation des optiques au Chili :
La température la plus basse : -5°C à Torres del Paine en attendant le lever de soleil
La plus longue distance parcourue en canapé : 10m par Tiffany endormie sur son canapé lors de la première grosse vague sur le Navimag
Quelle est la probabilité de rencontrer quelqu’un au Machu Picchu le 21 août 2014, de recroiser cette même personne à Sucre en Bolivie le 15 octobre 2014 et de revoir cette seule et même personne le 28 novembre 2014 à Valparaiso au Chili ?
Les statisticiens en herbe diront que les événements ne sont pas si indépendants que ça, que ces trois endroits sont assez touristiques.
Certes répond-on mais tout de même, quand on a vu Françoise arriver sur la Plaza Sotomayor pour rejoindre les guides de Tour4Tips, ni elle ni nous n’en croyaient nos yeux…
Notre venue à Valpo s’est un peu faite sur un coup de tête, on a déjà un peu l’esprit dans l’avion du retour alors cette encuentro de dernière minute tombe à point nommé !
Et qu’est-ce qu’on a bien fait de venir nous dégourdir les jambes dans cette ville aux mille collines (enfin presque…) !
Un poil bohème, un poil canaille, Valpo nous rappelle étrangement Buenos Aires. Mais attention, dans la capitale argentine l’art de rue c’etait de la rigolade, seulement par-ci par-la. Ici c’est absolument partout ! Et dire que l’art de rue est interdit par la loi au Chili, un comble…
Oh on pourrait passer beaucoup de temps ici, peut-être même y passer une tranche de vie…
Mais non, on rentre à la maison !!!
T & G
Bon plan photo de Valparaiso : la ville toute entière. Préparez vos batteries et cartes mémoire…
Autrefois on envoyait des bouteilles à la mer.
Un morceau de papyrus, une bouteille, un bouchon en liège et c’était tout.
Le support a changé mais le geste reste le même.
Reste à trouver un endroit qui semble propice.
L’île de Pâques ça sera.
Et plus particulièrement Ahu Tahai, tout près d’Hanga Roa.
Certains se marient ici, d’autres décident d’y marquer la fin de leur voyage.
La clé contient un message, des souvenirs et quelques images.
On l’envoie aussi fort que possible dans les eaux rugissantes du Pacifique.
Les vagues l’emportent bien vite.
Il est temps d’y aller.
Notre avion pour Santiago nous attend.
L’occasion était vraiment trop belle pour ne pas la saisir. Depuis Santiago, on ne se trouve en effet qu’à 3 700km de l’Île de Pâques. L’île de Pâques, aussi appelée Rapa Nui, est officiellement en territoire chilien. Enfin ça c’est sur le papier. Parce que dès la sortie de l’avion on se sent vraiment ailleurs, au bout du bout du monde. Tahiti n’est alors plus qu’à quelques milliers de kilomètres.
À la descente de l’avion, Paula nous accueille avec des colliers de fleurs, comme pour nous signifier qu’on est bel et bien en Polynésie.
Vue de France et vue des descriptions succintes du Lonely Planet, l’île semble toute petite. En réalité, ce bout de terre au milieu de l’océan Pacifique est un triangle rectangle presqu’isocèle qui fait près de 117 km2. Certains sites sont ainsi accessibles à pied, d’autres beaucoup moins.
L’île est le résultat de la furie de trois volcans bien actifs il y a plusieurs centaines de milliers d’années, tous maintenant bien éteints. Le volcan de la pointe sud-ouest, Rano Kau, avec son cratère de plus d’un kilomètre de diamètre, aujourd’hui rempli d’eau, est surréaliste. On aimerait vraiment aller voir de plus près !
Le volcan de la pointe nord-ouest, Maunga Terevaka, est le plus haut. Il permet alors d’avoir une vue imprenable sur toute l’île. On conseille vivement l’option cheval pour s’ y rendre, parce que ça commence à faire loin depuis Hanga Roa.
Ne vous attendez pas à des foudres de guerre comme en Patagonie par contre, ici les chevaux ont le temps…
Enfin, le dernier, le volcan Maunga Pu a Katiki est le plus jeune mais aussi le plus difficile à atteindre. Ça sera sans nous 😉
Pour être honnête, il nous faut un peu de temps pour que la magie des moais opère. C’est en nous rendant là où tout a commencé que nous sommes envoutés.
La carrière de Rano Raraku permet de réaliser l’ampleur de la tâche. Les moais finis au quart, à moitié ou aux trois-quarts sont très nombreux. On ne sait plus où donner de la tête. Et ils impressionnent. Du plus petit, agenouillé, au plus grand, faisant plus de 21 mètres. Certains se tiennent fièrement debouts, d’autres sont allongés, figés sur les flancs du volcan, d’autres encore sont en bien mauvaise posture…
C’est sûrement depuis la carrière des moais que l’on a la plus belle vue sur le chef-d’oeuvre de l’île, l’Ahu Tongariki. Quinze moais de plusieurs mètres de haut se donnent en spectacle. Ils sont tout simplement majestueux…
Mais c’est très tôt le matin, ou devrait-on plutôt dire en fin de nuit, avant que les cars de touristes n’arrivent, que l’on prend la mesure de leur majesté. Alors que la nuit s’achève et les premières lueurs du jour apparaissent, les moais nous regardent, comme pour protéger les habitants du monde exterieur.
Et si vraiment vous êtes bénis des dieux, vous aurez peut-être même droit à un arc-en-ciel. Rien n’est impossible dans ce monde…
Si seulement les moais pouvaient parler et nous expliquer ce qu’il s’est passé ici. Qui étaient les premiers habitants ? Comment les moais ont-ils été initialement transportés de la carrière Rano Raraku jusqu’à leur ahu respectif ? Pourquoi tant de moais semblent en plein milieu de sculptage ?
Tant de questions sans trop de réponses malgré l’abondance d’experts ayant donné leur avis…
Quelques 300 touristes arrivent chaque jour par l’un des deux avions se posant sur l’île. L’aéroport est minuscule, il y a a peine la place sur le tarmac pour accueillir deux avions de ligne, c’est vous dire ! Mais une fois sorti de la ville, tous les touristes ont disparu. Encore un autre mystère !
Ainsi, les chemins sont déserts, notamment ceux de la côte nord entre l’Ahu Tepeu et la plage d’Anakena. Le Lonely Planet et le guide de James-Grant Peterkin sont vraiment très bien faits mais sur ce bout de terre, les chemins semblent n’être que très vagues. On décide alors de s’adjoindre les services de Yoyo (havastyle@yahoo.com; tél : 8240312), guide local parlant un anglais parfait.
Ils nous fait partager son amour de l’île en nous montrant des ahus inconnus, depuis transformés en poulaillers, des grottes insoupconnées mais surtout un littoral résistant tant bien que mal aux assauts des vagues du Pacifique.
Oui vous avez bien lu : les altars de moais, autrefois tant vénérés, ont pour beaucoup été transformés en de vulgaires poulaillers !
Il y a quelques siècles, les rapa nuis semblent en avoir eu assez des offrandes à ces géants de pierre. Ils se sont depuis convertis au catholicisme. Il n’existe qu’une seule église sur l’île.
Il y a des messes quotidiennes mais c’est la messe dominicale à 9h du matin qui fait salle comble ! Chacun revêt alors sa plus belle chemise à fleurs, sa plus belle robe, son plus beau chapeau.
Certains amènent leur guitare, d’autres leur accordéon, d’autres encore leurs maracasses. On ne comprend pas grand chose à ce que raconte l’archevêque exceptionnellement présent mais les chants sont incroyables, d’une vitalité tellement polynésienne ! C’est aussi ça l’île de Pâques, ce n’est pas seulement quelques petites statues 😉
Il suffit de se rendre à un spectacle de danse pour se remémorer qu’on est bien en Polynésie. On avait un peu oublié avec tous ces géants de pierre 😉 Les spectacles sont très nombreux en ville : certains sont très authentiques tandis que d’autres surfent clairement sur la vague New Age ! Mais quel que soit le spectacle, les locaux se déhanchent à des rythmes incensés…
L’île de Pâques peut se visiter en vitesse, comme ces voyageurs fortunés ayant décidé de faire un tour du monde en vingt-deux jours et donc de passer à peine vingt-quatre heures sur Rapa Nui. Mais cette île du bout du bout du monde mérite qu’on s’y arrête, qu’on prenne le temps afin de s’imprégner de son atmosphère, sans pareille…
Il nous reste une dernière petite chose à faire et ensuite direction Santiago, São Paulo, Barcelone puis Paris !
T & G
Bon plan photo de l’île de Pâques : l’Ahu Tongariki au lever du soleil, la carrière de moais (Rano Raraku) mais aussi le spectacle de danse Vai Te Mihi.
En arrivant à Pucón, on n’aperçoit que toi, le volcan Villarica. Et ce même de nuit. Tu domines la ville, veilles sur elle et en même temps la maintiens en éveil.
Tu es un des volcans les plus actifs du Chili. Bien que la ville de Pucón ne soit distante que de peu de kilomètres, tu n’as jamais réussi à l’atteindre, petit joueur !
En ville tout le monde parle de toi, de te gravir. Alors il fallait bien aller voir.
Cependant tu ne te laisses pas gravir tous les jours. Il faut que la météo soit bien lunée : il faut qu’il n’y ait ni trop de nuages ni trop de vent. L’un ou l’autre peut sérieusement compromettre l’expédition. Parce que les réveils matinaux nous manquaient, parce que la neige et la montagne nous manquaient, un matin on s’est levés à l’aube, on a rejoint un groupe d’alpinistes et on est partis voir.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que ça grimpe bien ! On commence l’ascension à 1 400m et le sommet se trouve à 2 800m. Mais ici on n’a pas le souffle court comme au Huayna Potosi.
La route est cependant longue, il s’agit donc de ne pas trop s’arrêter prendre de photos, sous peine de se faire rappeler à l’ordre par les guides.
Le vent est loin d’être calme aujourd’hui. À l’approche du sommet le souffre se fait de plus en plus sentir. On décide de mettre nos masques à gaz et quelques minutes plus tard on est à seulement quelques mètres du cratère ! Pas de lave à l’horizon, seulement un gros nuage de souffre qui pique les yeux et la gorge !
Le meilleur nous attend alors : la descente. On sort la luge et on fuse. Il nous faut quelques segments pour maîtriser la technique de freinage au piolet mais une fois en bas on n’en a même plus besoin : on glisse à peine tellement c’est de la soupe…
Depuis Pucón on ne voit que toi et rassures-toi c’est bien justifié. Dans le coin, rien n’arrive à ta hauteur.
Le Lac Caburgua ? Une broutille qui ne mérite pas les 45km de vélo.
Et le Parque Nacional Huerquehue alors ? Un parquounet on dira, aux lacs de montagnes bien bien frais ! Mais tu y es encore l’attraction principale : tous les points de vue donnent sur toi…
Non vraiment, il n’y a que toi qui vaut le détour ! Sur ce, direction l’île de Pâques 😉
T & G
Bon plan photo de Pucón : le volcan Villarica de bon matin ou en toute fin de journée. Tout est question de lumière, nuages et fumée !
Un ferry en appelle un autre pour nous rendre sur la grande île de Chiloé. On s’attend alors à une île reculée, faite uniquement de villages de pêcheurs. Mais pas du tout ! L’économie de Chiloé est florissante, la mer étant plus que généreuse.
On arrive donc sur une île loin d’être déserte et aux belles routes reliant les plus grandes villes : Ancud, Castro et Quemchi. Dès que l’on quitte ces grandes routes par contre, on se trouve sur des chemins de terre pas toujours bien larges.
Chiloé est connue auprès de l’UNESCO pour ses 16 églises classées, toutes plus surprenantes les unes que les autres. Mais ce n’est que la partie immergée de l’iceberg : l’archipel de Chiloé compte près de 150 églises et chapelles ! Les églises de Chiloé sont très différentes de toutes celles que l’on peut voir en Europe.
Construites exclusivement en bois, leur durée de vie est relativement courte : les conditions météo sont ici féroces. Ainsi, lors de rénovation, l’église est mise à nu et c’est alors une véritable reconstruction qui commence !
Connectée au reste du Chili au bon vouloir du ferry menant à Puerto Montt, Chiloé a developpé sa propre culture, sa propre cuisine et ses propres légendes.
Le curanto est né ici. On se demande encore comment ce plat a germé dans la tête des locaux… Un trou est fait dans le sol. On y met des pierres et aussi quelques bûches auxquelles on met le feu. On estime le four prêt lorsque les pierres se fendillent. Et ce ne sont pas des petites pierres !
Il est alors temps de verser les moules, de tailles variées, les saucisses, la viande de porc et les galettes de pommes de terre. On recouvre le tout de feuille de nalca. On laisse mijoter pendant deux heures et on découvre ensuite le résultat.
La première grande surprise c’est que tout ne sent pas trop la mer : la viande de porc et la saucisse gardent bien leur goût. La seconde grande surprise c’est qu’il y a quand même pas mal de sable dans certaines moules !
Quelques assiettes de curanto sont accompagnées de quelques verres de terremoto (qui signifie tremblement de terre en espagnol), cocktail très sucré qui porte bien son nom puisque la terre semble ensuite trembler quand on se lève…
C’est sans doute une telle potion magique qui est à l’origine des mingas. Ici, quand on déménage, on ne change pas de maison, on déplace tout simplement sa maison entière… Ca doit être une sacré histoire quand on habite en appartement 😉
Enfin à Chiloe, chaque événement de la vie quotidienne peut être expliqué par une légende, un mythe. Ils répondent aux doux noms de Caleuche, Pincoya, Trauco, Ten-Ten Vilu, Cai-Cai Vilu, … De la bronchite à la jeune femme enceinte en passant par les mauvaises récoltes ou le mauvais temps, c’est à cause de l’une ou l’autre de ces légendes…
Bien contents d’avoir troqué notre Clio Sport contre un gros pick-up qui ne dépareillerait pas sur les routes de Californie, on arpente les routes de cette jolie petite île.
De village en village, d’église en église, on écume chaque route et chemin. On commence à tomber sous le charme de l’archipel aux 150 églises ! 😉
Allez, direction Pucón, terre d’aventures !
T & G
Bon plan photo de l’archipel de Chiloé : les églises, sans aucun doute. L’intérieur de l’eglise de Castro vaut le détour tandis que l’extérieur de l’église de Tenaun, entre Dalcahue et Quemchi, est aussi admirable !
On doit se rendreà l’evidence, il est maintenant temps de quitter la Patagonie. Chaque instant passé dans ces terres australes a été magique, du premier au dernier jour.
Les options pour prendre la direction du nord sont nombreuses. Nous pourrions remonter en stop par la carretera australe, mais ça s’annonce long. Nous pourrions remonter en avion, mais ça s’annonce trop court. On ne veut pas quitter la Patagonie en voleurs, il nous faut du temps pour digérer les merveilles découvertes au cours des trois dernières semaines… On décidedonc d’embarquer à bord du Navimag, bateau de marchandises, embarquant aussi quelques passagers et effectuant la liaison entre Puerto Natales et Puerto Montt en 4 nuits et 3 jours.
En ce mardi 4 novembre 2014, on monte donc à bord du Navimag. La Patagonie ne fait pas encore le plein à cette époque de l’année, nous ne sommes donc pas très nombreux, une petite trentaine tout au plus. Mais on compte tout de même près de 12 nationalités, et tout juste trois compatriotes.
La première nuit, passée au port de Puerto Natales, est très calme. Mais les choses vont bien vite changer ! Les camions bien attachés, les cargaisons aussi, nous pouvons maintenant larguer les amarres.
Nous nous trouvons rapidement dans de tout petits canaux. Le capitaine ne fait pas le mariole quand il s’agit de passer dans une goulotte de 80m de large… Le directeur de Navimag fait encore des cauchemars du bateau Navimag échoué en août dernier suite à une erreur de lecture des marées. Fort heureusement, il n’y eut aucun blessé; hormis les vaches, toutes disparues…
Lors de ce premier jour de navigation nous profitons un maximum du soleil. Il se dit que nous nous trouvons dans une des régions les plus humides au monde. À titre d’exemple, en Angleterre, il pleut près de 1 000mm par an; ici on parle de 7 000mm par an. Il pleut 300 à 330 jours par an. C’est donc normal que les paysages soient si verts !
Nous quittons vraiment la Patagonie quand nous passons la fin du Hielo Patagonico Sur, champ de glace d’où partent les glaciers Perito Moreno, Grey et compagnie.
Comme lors du trek de Torres del Paine, ce sont les rencontres qui rendent l’expérience encore plus intéressante. Au matin du deuxième jour, le bateau s’arrête à hauteur de Puerto Eden, seul véritable signe de vie entre Puerto Natales et Puerto Montt. L’expérience est surréaliste : nous sommes au milieu de nulle part au fin fond de la Patagonie et des dizaines de barques approchent du ferry pour se ravitailler.
Quatre gaillards, quatre montagnards, quatre grands sportifs, trois hommes, une femme et leur chargement descendent ici. On ne parle pas ici d’une petite épopée du genre Huayna Potosi. Non non, ces quatre-là s’en vont gravir une montagne où personne n’est encore jamais allé. Deux expéditions s’y sont cassés les dents, la dernière il y a plus de trente ans ! On leur souhaite bonne chance et on entame notre deuxième jour de navigation.
Les paysages ressemblent très fortement à ceux traversés hier et on se prépare psychologiquement à la nuit qui nous attend.
A l’heure du dîner, nous quittons en effet les paisibles canaux chiliens pour pénétrer dans le Golf de Penas, donnant directement sur l’océan Pacifique.
Le bulletin météo avait bel et bien raison : on fait face à des conditions maritimes de force 8 à 9, ce qui donne des vagues de 8m de haut. Autant dire que ça secoue bien ! Nous n’osons même pas imaginer ce que ça donnerait dans un tout petit voilier…
Personne n’a vraiment fermé l’oeil la nuit dernière : les voyageurs ayant choisi de dormir dans leur cabine étaient franchement ballotés, ceux ayant choisi de dormir dans la salle commune étaient sans cesse réveillés lors de grosses vagues et enfin les routiers veillaient sur leur chargement !
Le troisième et dernier jour de navigation se fait sous une belle pluie, comme le deuxième d’ailleurs. La parenthèse Navimag sur le point de se refermer, tous les voyageurs préparent la prochaine étape de leur voyage; pour nous ce sera Chiloé !
À une prochaine belle Patagonie, tu vas nous manquer…
T & G
Bon plan photo d’une navigation Navimag : les toutes petites îles, par dizaines, tout au long du trajet !
S’il est bien une terre sauvage, une terre de mystère, c’est la Terre de Feu. La Terre de Feu ne s’appelait au départ pas du tout ainsi. Les Selknams, peuple indigène aujourd’hui disparu, l’appelaient tout simplement “notre terre”. Quand les colons arrivèrent, ils aperçurent d’abord une ribambelle de feux de camp. C’est ainsi que cette terre du bout du monde fut renommée “Terre de Feu”.
Du temps a passé depuis l’arrivée des colons croates et chilotes (de l’île de Chiloe, au nord de la Patagonie chilienne) à la fin du XIXe siècle mais la Terre de Feu est toujours aussi dure à atteindre. Depuis Punta Arenas, il nous faut encore plus de deux heures de bateau pour atteindre Porvenir !
Avec ses 5 000 habitants, Porvenir est la plus grande ville de la région. C’est ici que l’on décide de se reposer après le trek W de Torres del Paine.
On y trouve une bien belle auberge aux petits déjeuners gargantuesques et le reste du temps on mange du poisson à gogo. Il se dirait même qu’en deux jours et demi, Guillaume n’a mangé rien d’autre que du saumon… En ceviche, au four, à la poêle !
Côté argentin, le tourisme bat son plein, notamment à Ushuaia. Côté chilien, il en est tout autre. En dehors de la mégalopole de Porvenir, les routes goudronnées sont rares, les êtres humains aussi. Par contre, on croise de nombreux guanacos (cousin sauvage du lama), moutons et pingouins !
Au terme d’un long trajet rappelant les pistes du Sud Lipez, on atteint la seule et unique colonie de pingouins empereur de Terre de Feu chilienne.
Ils semblent passer le plus clair de leur temps à regarder le ciel, sauf quand ils se décidentà partir en balade. Un effort sur-pingouin s’ensuit alors… Au terme d’une performance unique en son genre, nombres d’entre eux, épuisés, se laissent tomber sur le ventre. S’ensuit alors un autre effort sur-pingouin, pour se relever !
On entame maintenant notre remontée vers le nord, direction Puerto Montt avec le bateau Navimag !
T & G
Bon plan photo de Porvenir : les vielles maisons, toutes couvertes de tôle.
Dire que l’on rêve de ce trek depuis le Tour Du Monde de Marie et Adrien ou Emma et Xavier est un réel euphémisme. On parle de ce parc comme l’un des plus beaux d’Amérique du Sud, de ce trek comme l’un des plus exigeants, notamment parce que l’on doit porter tente et nourriture pour cinq jours.
L’idée de porter un sac de 15-20kg sur cinq jours ne nous réjouit franchement pas. Bien que l’option des réfuges soit très onéreuse, on décide de se la jouer « poshpackers » comme dirait notre ami David, voyageur low-cost au très très long cours rencontré à Puerto Natales. Et autant dire qu’on ne va pas regretter une seule seconde !
De manière surprenante, il est assez difficile de trouver des informations sur le W. Les premières fois qu’on regardait une carte du parc, on avait beaucoup de mal à discerner un « W ». Grâce aux précieux conseils d’Erratic Rock à Puerto Natales, on parvient à préparer le trek en un temps record. À peine arrivés à Puerto Natales, on en est repartis !
Jour 1 : Du vent, beaucoup de vent
Bien qu’étant le jour de marche le plus court, le premier jour n’est pas non plus une sinécure. C’est à l’aube qu’il faut se lever pour prendre un petit déj’ de sportif avant de prendre un bus pour partir à l’aventure.
Une fois arrivés à l’entrée du parc, on paie gentiment son entrée et on regarde attentivement une vidéo nous expliquant qu’il est vivement interdit de faire du feu. Certains ont essayé, le parc a eu des problèmes… Il s’agit alors de remonter dans le bus, jusqu’au Refugio Pudeto.
On commence alors à avoir un aperçu des prévisions météo indiquées à l’entrée… À peine sortis du bus, on s’envole presque. Le vent souffle fort, très fort. On commence vraiment à se demander comment on va faire pour tenir cinq jours dans de telles conditions…
Le bateau sur le Lago Péhoé est à la hauteur des prévisions. Et c’est la journée entière qui va suivre la même tendance. Extatiques, on se lance sur le W, Morgana faisant des bonds partout !
Pénétrant sur le W par la branche ouest, on atteint très vite les rives du Lago Grey.
C’est alors que le vrai vent va faire son apparition. On parle d’un vent à plus de 80km/h. Et ici ce ne sont pas de rares rafales de temps à autre mais un vent absolument permanent. Au point qu’il ne faut pas s’arrêter de marcher sous peine de se faire renverser par le roi Éole…
Au terme de 11km d’une étape vallonée, mais quand même très très loin de l’escalade du dernier jour du trek du canyon de Colca, on atteint le Refugio Grey. À l’atmosphère plus que cosy, on pourrait y rester une semaine entière…
Le Refugio Grey est situé à deux pas du glacier Grey. Bien que beaucoup plus petit que le glacier Perito Moreno, le glacier Grey semble beaucoup plus impressionnant. Peut-être est-ce le fait d’être à seulement quelques dizaines de centimètres des icebergs qui se comptent par dizaines ? Ou de pouvoir monter sur des icebergs ?
Jour 2 : De l’eau à gogo
Après une nuit réparatrice, une véritable petite journée s’annonce. Il s’agit tout simplement d’effectuer le chemin d’hier en sens inverse. Kylie a des soucis avec cette idée, puisqu’elle déteste revenir sur ses pas.
On longe à nouveau le Lago Grey, véritable merveille qui, sous un ciel nuageux, révèle alors sa véritable couleur. Le bleu laiteux est absolument incroyable. Ce sont ses minéraux qui lui donnent cette couleur.
On parle d’une pureté sans pareille. Comme partout ailleurs dans le parc et en Patagonie, l’eau est une des plus saines au monde. Ainsi, quand on est à court d’eau, il suffit de trouver un ruisseau et remplir la gourde. Pas besoin de tablettes, de steripen ou quoi que ce soit. Nada ! C’est fabuleux de se dire que cette partie du monde a réussi à être préservée des assauts de l’homme…
Le vent s’est aujourd’hui bien calmé, on profite nettement plus du chemin.
En fin d’après-midi, on atteint le Refugio Paine Grande, qui doit être une véritable usine en haute saison…
Autant en Asie on jouait franchement avec le feu et la mousson et on n’y était franchement pas à la periode la plus clémente, autant là on a bien visé. Le parc est encore bien calme, les refuges vides ! On se permet même le luxe de réserver nos places en refuge du jour pour le lendemain. Au mois de décembre ou janvier, n’en parlons même pas…
On refait le match autour d’un Pisco Sour loin d’être à la hauteur de celui du Museo Pisco à Cusco et on se couche.
Jour 3 : Du public au privé
Une longue journée s’annonce, une dure journée s’annonce. Pas facile de se lever le matin en se disant que ce sont près de 30 kilomètres qui nous attendent. Et pas des kilomètres de fillette !
Il nous faut d’abord longer les rives venteuses du Lago Nordenskjöld. On atteint alors le campement Italiano. On y laisse une partie de nos affaires et on attaque la montée en direction du mirador Britannico.
La branche du milieu du W est sans doute la plus dure. Tout au long de la Valle Frances, on alterne des passages techniques au milieu des grosses caillasses, des passages relativement plats et des passages d’escalade. Mais la récompense est à la hauteur des efforts consentis. Le mirador est tout simplement incroyable, le panorama à 360º impressionnant.
Il nous faut du temps pour digérer tant de merveilles.
Mais ne rêvassons pas trop, il est déjà 14h et il est censé nous rester 5 heures de marche. Il ne va pas falloir amuser la galerie… Bondissant d’une pierre à l’autre, courrant entre les arbres, sautant au dessus des ruisseaux, l’expérience est grisante. Il nous faut bien moins de temps que prévu pour retourner au campement Italiano.
On pense alors être tout proche du prochain refuge. Pas tout à fait en réalité… Il reste quand même quelques kilomètres et surtout un passage de frontière à passer !
En route pour le Refugio Los Cuernos, on quitte en effet le Parque Nacional Torres del Paine et on rentre sur un terrain privé. Du public au privé, des chemins bien entretenus aux chemins plein de crottin de cheval, signe d’un business fleurissant. C’est le même sentiment qui nous habite quand on atteint le Refugio Los Cuernos. L’accueil des Refugios Grey et Paine Grande était incroyable. Ici par contre, l’amabilité n’est pas au menu. Les portions réduites, en revanche, le sont.
Jour 4 : Un peu de repos
La quatrième journée est presque une journée de repos, enfin surtout en comparaison avec la journée précédente. Il s’agit de rejoindre le Refugio El Chileno qui est l’antichambre des Torres. On y passe une fin d’après-midi au chaud au coin du feu à discuter des différentes options pour le lever de soleil qui nous attend. Il faut savoir que les Torres sont encore à deux petites heures de marche de notre palace.
Les chances de succès sont maigres. Surtout quand on voit la densité de nuages la veille de notre ascension. Le plan comporte trois options. Le plan A, préféré de Guillame, est d’aller photographier les Torres au milieu de la nuit, avec la voie lactée en arrière-plan.
Le plan B, plus raisonnable, est d’aller voir les premières lueurs du jours sur les Torres.
Le plan C, juste au cas où, est d’aller photographier les Torres une fois le soleil levé.
On met donc un réveil à 1h du matin, un autre à 2h45 et un dernier à 6h45.
Jour 5 :Un grand jour
John et Guillaume sont désignés volontaires pour évaluer l’état du ciel à 1h du matin. Le ciel est bien encombré, on décide donc de se recoucher. On ne se rendormira jamais vraiment, Guillaume se levant toutes les 20 minutes en se prosternant devant Éole pour qu’il fasse partir ces maudits nuages, John parce qu’un très grand jour l’attend. Un jour comme aucun autre…
C’est au milieu de la nuit, jeunes et fous, que l’on prend la direction des Torres. Tout ça ressemble bien à l’aventure du Huayna Potosi. On prend les mêmes et on recommence… Morgana ouvre la marche, motivant les troupes aux sons de (ses) rythmes cultes.
Après un chemin bien agréable, on atteint un champ de roches. Le chemin est nettement moins évident à trouver et surtout il commence à faire bien frais. Le vent souffle nettement plus fort sur cette section.
On atteint enfin le mirador et les Torres sont gigantesques. Mais qu’est-ce qu’il fait froid !
John et Morgana remettent en question le concept d’un sac de couchage par personne et parviennent à se faufiler dans un seul et même sac de couchage. Bon, la sortie a été nettement plus délicate semble-t-il… Guillaume et Tiffany préfèrent l’option tente. Pas sûr que ça soit la meilleure au vu du vent, démentiel…
On attend patiemment que le soleil se lève. On n’a pas idée de ce qui nous attend. Les Torres sont certes gigantesques mais pour l’instant bien ternes. Il fait de plus en plus jour, la voie lactée est partie depuis bien longtemps. Le festival est sur le point de commencer. Les rayons de soleil viennent chatouiller les Torres. Le rouge-orange est sans pareil. Un spectacle. Un rêve.
Mais le rêve ne dure pas longtemps. Une dizaine de minutes plus tard, Éole, qui a décidé de souffler à nouveau, apporte de nouveaux nuages. Et les Torres se trouvent à nouveau dans la grisaille. On est sur le point de plier les gaules, de rentrer au chaud. On est tous épuisés, gelés.
John retient Morgana sur le promontoire. Bien trop longtemps. Que fait-il ? On y va ou quoi ?
Il pose un genou à terre, puis un deuxième. Ce n’est pas une petite photo de couple comme une autre qui s’annonce… C’est bien plus. Morgana rêvait depuis un bon moment que son « petit muffin » passe à l’acte.
C’est dans un cadre absolument surréaliste que John, sur son 31 pour l’occasion, demande sa main à Morgana. Dans un cadre à la hauteur de ces San Franciscains d’exception.
Remis de nos émotions, on reprend la direction du refuge, avec une descente effectuée à toute vitesse. On prend ensuite le bus pour Puerto Natales. Le W est derrière nous. Les étapes sont parfois longues mais on a trouvé ce trek bien moins exigeant que le canyon de Colca ou le chemin Inca.
C’est l’heure d’aller fêter tout ca !
T & G
Bon plan photo de Torres del Paine : entre la plage d’icebergs du glacier Grey à deux pas du Refugio Grey, la vue permanente sur les montagnes, les plages proches du Refugio Los Cuernos ou le lever de soleil sur les Torres ; nos cœurs balancent…
Qu’est-ce qui t’a le plus plu en Argentine ? Tiffany : J’ai vraiment l’impression de me répéterà chaque fois que je commence àrépondreà cette question, mais encore une fois, il est très difficile de choisir, d’autant plus que l’on est resté un mois en Argentine donc il y a eu de quoi faire. Si je dois choisir un top 3, je dirais donc :
Buenos Aires : cette villle est absolument géniale, des dizaines et dizaines de choses à faire et endroits à visiter, le tout sur des airs de tango, avec de bonnes parillas à chaque coins de rue.
El Chaltén : si le temps le permet, ou à condition d’être bien équipé pour la neige, ce petit coin de paradis vaut vraiment le détour. Les paysages sont à couper le souffle, les randonnées plus magiques les unes que les autres, et ce petit village tout simplement un havre de paix sans pareil.
L’estancia Nibepo Aike : les 3 jours passés à l’estancia en compagnie de nos amis américains furent vraiment magiques. Se réveiller dans ce cadre exceptionel, avec pour seul programme de la journée balade à pieds ou à cheval, tonte de mouton, dégustation de plats et vins, prises de photo et discussions au coin du feu : de quoi recharger les batteries à fond !
Guillaume : La Patagonie, sans aucun doute. Les paysages sont absolument incroyables.
Mon véritable coup de coeur est El Chaltén. Les montagnes sont à deux pas, les randonnées sont très accessibles, ce qui permet de rentrer au village savourer une délicieuse pièce de bœuf et surtout les vues sont radicalement différentes d’une randonnée à l’autre.
S’il ne fallait en citer qu’une seule, ça serait la randonnée menant à la Laguna Torre. Ces icebergs au premier plan, le Cerro Torre en arrière-plan et les nuages qui dansent au-dessus, quoi de plus patagonien ?
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en Argentine ? Tiffany : l’Argentine ressemble beaucoup plus à la France que les pays que nous avons visités jusqu’à maintenant, ainsi les différences culturelles sont beaucoup moins fortes.
La première chose qui m’a surprise avec mes 2 mois et quelques d’aprentissage de l’espagnol avec nos visites de Cuba, du Pérou et de la Bolivie, c’est le changement dans la langue. C’est certes toujours de l’espagnol, mais beaucoup plus de mots varient entre l’Argentine et ces autres pays, et l’accent très fort a rendu la communication légèrement plus difficile, surtout au début.
L’autre chose qu’il est difficile de comprendre est la situation économique du pays et la relation du pesos argentin aux autres monnaies. Il est vraiment fou de se dire qu’on peut presque faire doubler notre pouvoir d’achat en utilisant des dollars ou euros ramenés de l’étranger plutôt qu’en retirant directement au distributeur de billets.
Guillaume : Le coût de la vie. On parle de l’Argentine comme d’un pays à l’inflation galopante, qu’il est difficile de tenir son budget. L’inflation est certes galopante, mais le cours du dollar bleu est aussi galopant, ce qui permet d’équilibrer les choses. Ainsi, les très bons restaurants deviennent très accessibles.
Et aussi, je ne m’attendais pas à ce que Buenos Aires soit si européenne. Ce n’est pas très depaysant mais ça permet de se sentir un peu chez soi !
Quel est ton plat préféré en Argentine ? Tiffany : Alors là, je n’ai aucun mal à répondre : les steaks !
J’avais pourtant peur d’être déçue au début après avoir discuté avec tant de voyageurs qui vantaient les mérites de la viande bovine argentine, j’avais peur d’avoir des attentes trop élevées et je commençais même à me dire “oui enfin, ça reste du steak, comment cela peut-il être si différent de ce qu’on a en France ?”.
Et bien je n’ai pas la réponse à cette question mais ça l’est ! Je n’ai jamais mangé de viande aussi bonne, tendre et bien préparée qu’en Argentine. Après réflexion, c’est peut-être tout simplement parce que leurs vaches ont l’air tellement heureuses et bien en forme comme dirait Morgana.
Guillaume : Les pièces de bœuf ! Elles sont absolument exceptionnelles, tendres comme jamais. On les couperait presque à la petite cuillère…
Et en dessert, il n’y a rien de meilleur qu’un flan avec un peu de Dulce de Leche, confiture de lait très addictive !
Quelques chiffres :
Répartition des dépenses en Argentine :
Répartition de l’utilisation des optiques en Argentine :
La ville la plus humide : Puerto Iguazu, frôlant les 100% d’humidité
Le plus beau trajet en bus : El Chaltén-El Calafate avec le coucher de soleil du siècle…
Le plus de nuits consécutives dans la même ville : 8, à Buenos Aires
Le moyen de transport le plus onéreux : l’hélicoptère à Iguazu, à $16/personne/minute.
La pièce de bœuf la moins chère : 115ARS(~$13.5 officiellement mais $8 au marché bleu), à Las Cabras à Buenos Aires. La moins chère mais aussi la plus imposante…
Le moyen de transport le plus écologique : le cheval, à l’estancia Nibepo Aike. Ce n’est par contre pas toujours le moyen de transport le plus doux…
Le chemin le moins bien tracé : celui pour accéder au pied du glacier Piedras Blancas à El Chaltén, qui ressemble plus à de l’escalade qu’à de la marche !
C'est un tour du monde et il va y avoir de la photo !