Singalila Ridge National Park : entre Inde et Népal

Nous quittons Darjeeling accompagnés de Morgane, une française ayant passé un an à Bombay. Nous nous rendons en Jeep à Maneybhanjyang, village de départ du trek. On comprend rapidement en voyant l’état de la route pourquoi la Jeep est indispensable.

Jeep
P’tit tour en Jeep

C’est ici que nous rencontrons notre guide, Gotjn (dit [godjine]). La ville de Maneybhanjyang vit principalement du tourisme. L’office du tourisme a instauré un système de rotation pour les guides et porteurs : une fois notre trek fini, Gotjn devra attendre que les 39 autres guides aient eu des clients avant de pouvoir partir de nouveau.

Guide
Godjn, le roi des montagnes

Le trek est rythmé par les passages de frontière entre l’Inde et le Népal. Les deux pays étant en bonne relation, il est très difficile de savoir dans quel pays on se trouve. Enfin, sauf quand on croise une borne de frontière et que l’un de nous deux est coincé du mauvais côté…

Frontiere
Frontière physique entre l’Inde et le Népal

Au programme également :
– visites de monastère

Monastere
10 ans, maître à l’oeuvre…

– montées et descentes (et ce, même lors des étapes de « plaine » :s) de chemins tantôt caillouteux tantôt verdoyants

– séjours chez l’habitant (et les festins et délicieux thés qu’ils nous préparent)


– nuits glaciales et parties de rami.

Nous étions venus pour les vues sur la chaîne himalayenne mais Dame Nature en a voulu autrement : malgré l’obstination de Guillaume et les réveils quotidiens à 4h du matin, le toit du monde est resté caché dans les nuages.

Sommet
Ce sera pour la prochaine fois !

Du coup, on en a profité pour admirer la faune, bien différente de celle que l’on voit en France : les yaks sauvages, bêtes énormes, sont omniprésents, ainsi que les vaches-yaks, organismes génétiquement modifiés…

Nous croisons également le chemin d’une armée de vautours qui tournoit au dessus de nos têtes: heureusement ils semblent avoir déjà trouvé leur déjeuner…

Vautours
En quête d’une proie

La flore mérite aussi le détour, entre les arbres biscornus, les multiples sortes de rhododendrons  ou encore les branches flottant sur le sol afin d’indiquer le chemin.

Emerveillés par le spectacle qui s’offre à nous et épuisés par une telle dépense d’énergie, autant dire que l’on ne fait pas long feu le soir… Après 20h, il n’y a plus grand monde d’attaque !

Après 6 jours intenses de randonnée, nous pensions remonter tranquillement en jeep vers Darjeeling, voire même faire une sieste chacun sur sa banquette… mais c’était sans compter sur les 19 autres personnes qui souhaitaient également faire ce voyage ! Pas de problème : si on met 5 personnes sur le toit, 1 personne accrochée sur le marche pied à l’extérieur de la jeep et qu’on s’entasse à 16 à l’intérieur du bolide (au lieu de 10, et sans oublier le chauffeur bien sûr), on est bons !

Jeep retour
Mais si, ça rentre !

La pause fraîcheur est terminée, on prend maintenant la direction de Cochi (Kérala) avec 4h de Jeep, 20h de train jusqu’à Delhi et 3h d’avion ensuite !

T & G

Bon plan photo  de Singalila National Park Le trek peut se faire de deux manières : soit en dormant sous la tente soit en dormant chez l’habitant. On conseille la deuxième option. Au-delà de l’accueil incroyable des habitants, vous aurez l’occasion de prendre des photos de la vie quotidienne !

Astuce photo : Comment survivre une semaine sans électricité et ne pas s’emmêler les pinceaux ?

Astuce Photo #5 - Comment survivre une semaine sans électricité

Darjeeling : un autre pays

Au terme d’un long périple en train puis en Jeep sur une route digne des plus belles attractions de Disneyland, on arrive à Darjeeling, station d’altitude du West Bengale.

Dès notre arrivée, on a l’impression d’avoir changé de pays : la température est plus agréable, les racolleurs sont inexistants et les drapeaux de prière bouddhiste omniprésents !

Un festival de couleurs...
Un festival de couleurs…

Dès le premier abord, le peuple du West Bengale semble être beaucoup plus ouvert et agréable que le peuple du Rajasthan.

Fier de son étal !
Fier de son étal !

On profite de nos quelques jours dans cette ville escarpée pour faire une cure de thés : Darjeeling, citron ou Assam…

Quel régal...
Quel régal…

Darjeeling est aussi célèbre pour sa proximité avec la chaîne Himalayenne. L’Everest se trouve à moins de 100 kilomètres à vol d’oiseau. On découvre avec admiration le Himalayan Mountaineering Institute, retraçant l’histoire de la conquête du toit du monde. Le non moins célèbre Tenzing Norgay repose en paix devant le musée. Véritable héros national, sa conquête de l’Everest avec Edmund Hillary force le respect, surtout quand on voit qu’ils l’ont conquis avec guère plus de vêtements que ce que l’on prendrait pour aller chercher le pain un soir d’automne en France…

Le roi de l'Everest devant l'institut
Le roi de l’Everest devant l’institut

On passe le test d’aspirant-sherpa mais ne parvenant pas à escalader le muret à l’entrée de l’institut, on est recalés d’entrée…

Morgane, Tiffany et Ricardo recalés...
Morgane, Tiffany et Ricardo recalés…

Nous arpentons alors la ville à la recherche de barres de céréales pour affronter le parc national de Singalila pour les 7 prochains jours. Nous devons rendre les armes et nous résignons à acheter des petits beurres, des fruits secs et des noix de cajous, sans doute peintes à l’or fin vu leur tarif… Ca ne nourrit pas un homme mais on fera avec !

Direction Maneybhanjyang demain matin pour le début du trek !

T & G

Bon plan photo de Darjeeling les étals de marché le long de Tenzing Norgay Road !

Varanasi : traditions choisies

Difficile de retomber sur terre après la découverte du Taj Mahal

Nous quittons Agra par le train. Les gares indiennes sont un véritable spectacle : on y voit des voyageurs, des racolleurs, des vendeurs en tout genre et même des taureaux…

Gare
Un quai de gare comme les autres

Un peu anxieux avant de prendre notre premier train en Inde puisqu’on en entend des vertes et des pas mûres, on est sur nos gardes. La réalité est bien plus calme, une fois que l’on a trouvé notre couchette !

Train couchettes
Bonne nuit les petits !

Après une nuit bien fraîche grâce aux super-pouvoirs de la clim’, on arrive dans la touffeur de Varanasi. L’arrivée à notre guest house est chaotique : le chauffeur nous déposant au milieu de nulle part en raison des manifs pour les élections…

Arrivée
Varanasi en pleine activité

Varanasi nous choque par la misère ambiante et la maladie, toutes deux omniprésentes. La mendicité, le racollage et l’arnaque au touriste sont à chaque coin de rue.

On découvre malgré tout les charmes de Varanasi en nous baladant le long du Gange, fleuve sacré pour les hindous. Le Gange est le coeur de la vie à Varanasi. Les locaux s’y baignent, y font leurs lessives, y lavent leurs boeufs, y jouent mais y passent aussi leurs derniers instants d’êtres humains…

Les ghats, berges permettant d’accéder au fleuve, se succèdent le long du Gange. Le plus important, le ghat Dasaswamedth, est celui où se déroule tous les soirs une cérémonie religieuse. Dirigée par plusieurs prêtres étudiants, elle est rythmée par les chants et sons des cloches.

Cérémonie
Prêtres en devenir

La cérémonie perd néanmoins de son charme quand on apprend qu’elle a été montée de toute pièce pour attirer les touristes

Bien plus au nord se trouve le ghat Manikarnika, ghat des crémations, sans aucun doute le plus déroutant pour nous deux. Les hindous sont d’abord purifiés dans le Gange avant d’etre incinérés en public.

Après trois jours dans cette ville bien surprenante, nous prenons la direction de Darjeeling !

T & G

Bon plan photo de Varanasi : un lever de soleil sur le Gange à bord d’une petite embarcation. Le plus simple et plus économique est de se rendre directement au ghat Dasaswamedth et de négocier avec un conducteur de bateau.

Taj Mahal : de l’aube à la pleine lune

Cher Taj Mahal,

Ta beauté nous a éblouis. Que ce soit au petit matin ou à la lueur de la pleine lune, ta parure de marbre est absolument ravissante. En pleine journée, elle est même éblouissante.

Merci de nous avoir glissé à l’oreille de venir te voir au petit matin. Ensuite, la chaleur et la foule sont difficilement supportables… Nous avons pris le temps de t’admirer, d’observer chacun des détails de ta parure.

Une fois la nuit tombée, Guillaume est revenu te contempler, à la lueur de la pleine lune cette fois-ci. Il a été subjugué. Malgré le pas pressant des vigiles, le calme qui régnait lui a permis de vraiment prendre la mesure de tes formes harmonieuses, de ta symétrie parfaite.

Mais nous souhaitions te découvrir sous un autre angle. Ainsi, le lendemain matin nous sommes revenus, voguant le long de la rivière Yamuna. Ton reflet dans la rivière était digne d’un rêve…

Shah Jahan voulait que tu sois une représentation du paradis sur Terre, il a bel et bien réussi !

A une prochaine fois,

Guillaume & Tiffany

PS : Il va falloir plus d’une vie pour trier toutes les photos de toi… On en a mis quelques-unes dans l’enveloppe 😉

Taj Mahal à l'aube
Un premier regard…
Une photo pour la route...
Une photo pour la route…
Et un petit saut !
Et un petit saut !
Sous la pleine lune
Sous la pleine lune
Un dernier regard...
Un dernier regard…

Bon plan photo du Taj Mahal : Assurément, c’est la balade en bateau sur la rivière Yamuna. Il faut se rendre à la rivière en longeant le Taj Mahal coté porte Est ! Soyez prêts à négocier avec le marin d’eau douce 😉

Un p’tit tour au Rajasthan

Un festival de couleurs sur la terre des rois

Après deux jours à vagabonder dans les rues de la bruyante Delhi, nous voici partis sur les routes du Rajasthan. Le Rajasthan est la terre des Rajput, peuple de guerriers dont l’honneur et l’indépendance sont les maitre-mots ! Quand la perte de l’indépendance pointait le bout de son nez, ils se suicidaient, purement et simplement !

C’est donc sur cette terre chargée d’histoire et de mystères que nous nous embarquons, munis de notre carosse des temps modernes : une voiture Tata bi-turbo munie de la clim’ (ou pas…) conduite par Raju, roi des routes capable d’éviter taureaux, vaches, chameaux, chèvres et bien d’autres… Et ce, tout en roulant à la vitesse de croisière de 60km/h, sur des routes limitées à 80km/h !

Tata-mobile
Bienvenue dans la Tata-mobile !

Nous quittons donc la touffeur de Delhi de bon matin en direction de la petite ville sans histoire de Mandawa. Un local nous propose gentillement de nous faire visiter le temple du frère de la soeur de son oncle. A la fin de cette visite culturelle, il en arrive enfin au fait : il est tailleur et propose de nous confectionner une nouvelle garde-robe. Manquant de place dans la Tata-Mobile, nous déclinons l’offre ô combien alléchante puisque notre prix aurait été son prix…

Garde-robe Mandawa
Une nouvelle garde-robe à prix cassés !

Mais Mandawa c’est avant tout de superbes havelis, grandes maisons à deux cours : les hommes faisaient des affaires dans la première cour tandis que les femmes faisaient la cuisine dans la seconde cour. Il y a quatre cuisines dans chaque haveli, ce qui rendait la tâche un peu plus facile quand il fallait recevoir 40 voire 50 convives…

Haveli Mandawa
On l’achète !

Après Mandawa, c’est Bikaner, berceau des peintures miniatures qui nous attend. Nous y faisons un court arrêt et atteignons alors, au terme d’un voyage très long et très chaud, la région de Jaisalmer, cité du désert. Nous nous trouvons alors à quelques centaines de kilomètres du Pakistan. Nous nous rendons d’abord dans le petit village de Khuri (prononcer [kouri] et non [curry]…), dont l’économie est basée sur les dromadaires, plus communément appelés chameaux en indien !

Dromadaire Khuri
Un jour comme les autres dans le désert…

Chevauchant nos montures au pas nonchalant, nous partons explorer les dunes de sable de la région.

Ombre Khuri
Des instants rêvés…

Pas entrainés comme nos amis chameliers, nos adducteurs commencent à couiner car le dromadaire se chevauche sans étriers…

Tiffany Khuri
Quels sourires !

C’est donc avec soulagement que nous troquons nos montures contre un taxi-dromadaire nous guidant dans la plus grande chambre d’hôtel de tout le voyage : le désert !

Nuit Khuri
Chambre avec vue

Tiffany avait peur d’une visite impromptue des renards des sables mais c’est plutôt le vent qui nous a tenu compagnie toute la nuit. Celui-ci nous a tenu éveillé à intervalles réguliers et on a donc pu admirer un beau ciel étoilé avant qu’il ne disparaisse à mesure que le jour se levait.

Ciel Khuri
Ombre de lune !

Après une courte nuit mais émerveillés par ce spectacle, nous prenons la direction de la ville dorée de Jaisalmer !

Jaisalmer
Jaisalmer, poussiéreuse cité du désert et son fort

Nous y faisons alors la découverte des lassis, boisson glacée à base de yaourt et sucre. Le lassi citron de Guillaume laissera un souvenir impérissable et est encore aujourd’hui sur la première marche du podium.

Après Jaisalmer, c’est Jodhpur, la ville bleue, qui nous attend. Avec son fort et ses rues au bleu majestueux, cette ville est définitivement notre coup de coeur de ce début de voyage.

Toits Jodhpur
La ville bleue !

Nous y dénichons un autre temple du lassi et faisons la connaissance de l’homme-omelette, figure légendaire de Jodhpur. Il nous dit cuire entre 1500 et 2000 oeufs par jour sur une gazinière guère plus grosse qu’un réchaud Campingaz…

Omelette-man Jodhpur
L’homme-omelette !

C’est ici que les premiers vrais contacts avec la population indienne se font : Tiffany dit Namasté à qui veut bien l’entendre, ce qui surprend beaucoup de monde mais est toujours accueilli avec un sourire ! Guillaume a même dû la retenir pour qu’elle ne reste pas dormir dans sa famille indienne !

Famille Tiffany Jodhpur
Tiffany se trouve maintenant à Jodhpur, à côté du vieux fort…

L’ambiance est à la fête pendant notre séjour avec un festival paralysant tout Jodhpur. Tous les villages alentours sont venus à la ville. On se fait alors prendre en photo à chaque coin de rue, les occidentaux n’étant pas monnaie courante…

Festival Jodhpur
Un char parmi 250…

Après la ville bleue, c’est la ville blanche, Udaipur, qui nous accueille. En chemin, nous nous arrêtons à Ranakpur, temple jaïn aux 1444 piliers tous sculptés différemment ! Ce temple, littéralement tiré d’un rêve, semble irréel.

Nous arpentons ensuite les routes de montagne et bravons la fumée des feux alentours pour enfin atteindre Udaipur, capitale du marbre. Ville romantique par excellence, nous profitons d’un coucher de soleil sur le Lake Palace, véritable palace proposant des chambres à un tarif minimum de $600 ! Les prix en roupies ne sont même plus affichés…

Lake Palace Udaipur
Udaipur pour des gros budgets…

Nous arrivons ensuite à Pushkar, ville hippie du Rajasthan, accueillant nombre d’occidentaux perchés sur une autre planète. Ils sont peut-être venus pour le caractère sacré de Pushkar mais nous en doutons… Que ce soit à l’hôtel ou dans la ville, Pushkar aurait franchement besoin d’un petit coup de Mr Propre ! Bon bol d’oxygène, nous partons visiter les campagnes alentours avec un local et découvrons que les femmes font le sale boulot dans les champs sous le cagnard pendant que les hommes se prélassent au marché… Ainsi, elles plantent, cueillent, et portent fleurs et caillasses à longueur de journée !

Champs Pushkar
Cueillette de fleurs à Pushkar

Nous faisons ensuite connaissance du groupe de singes de notre guide. Sentant l’heure du goûter arriver, une cinquantaine de singes déboulent à toute vitesse !

Singes Pushkar
Ils viennent nous manger dans la main !

Nous prenons enfin la direction de Jaipur, capitale rose-orangée du Rajasthan, qui nous fait un peu penser à Delhi par son activité intense.

Rose Jaipur
C’est ici que les femmes observaient la vie se dérouler au siècle dernier !

Nous y dénichons du beau tissu, sommes tentés par de l’argent et des babouches et finissons notre tour du Rajasthan en dévorant un poulet entier dans un restaurant non-végétarien, autrement dit dans un restaurant où les légumes ne sont pas les bienvenus…

Babouches Pushkar
Qui veut des babouches ?

Nous changeons d’état demain et nous rendons dans l’Uttar Pradesh, lieu de résidence du Taj Mahal…

T & G

Delhi : bruyante mais charmante…

Début de l’aventure avec un léger surclassement sur Virgin Atlantic (on a donc plus de place pour les jambes et on s’éloigne du coin enfants sans avoir ait rien demandé !). Guillaume saute sur cette première opportunité de manger indien au dîner et au petit déjeuner. Tiffany se contente du coq au vin et de l’omelette et savoure son dernier repas « européen » pour les huit prochains mois  !

Menu Virgin Atlantic
Un excellent début !

Arrivée à Delhi en fin de matinée, passage de la douane, on récupère les sacs et là on se rend compte qu’on a légèrement égaré le papier avec l’adresse et les coordonnées de l’hôtel que nous avons réservé. Pas de panique ceci dit, puisqu’un chauffeur est censé venir nous chercher… censé !

Bienvenue en Inde
Bienvenue en Inde

C’est donc sans chauffeur, sans adresse et sans sommeil que nous commençons cette aventure 🙂 Avec l’aide d’un jeune indien, nous finissons tout de même par récupérer l’adresse de l’hôtel, et allons donc acheter des billets de taxi prépayés. A peine sortis de l’aéroport, un groupe de plusieurs chauffeurs se rapproche de nous, et l’un d’entre eux nous arrache notre papier des mains en nous guidant vers son taxi. Le responsable intervient et lui rappelle le réglement : nous devons prendre le premier taxi de la file !

En route pour Delhi, nous comprenons rapidement pourquoi tout le monde déconseille de louer des voitures : nous sommes sur une route à 3 voies et pourtant on y trouve près de 5 voitures côte à côte ! Accrochez-vous ou fermez les yeux, c’est mieux que le grand huit ! Les tuk-tuks sont encore mieux dans ce genre-là, la circulation est bouchée et rien ne bouge ? Pas de problème, pourquoi ne pas rouler à contre-sens ?

Tuk-tuks
Les tuk-tuks sont légion à Delhi !

Premier arrêt à Delhi, le tombeau d’Humayun, où nous nous rendons en métro. Nous préférons rester ensemble et ne pas nous séparer, bien que le wagon « Femmes seulement » tente beaucoup Tiffany vu le monde présent sur le quai.

Iceland-Delhi
Au moins on est au courant !

Après ce voyage « cosy », nous trouvons notre destination, et nous plaisons à jouer les touristes, sortir les appareils photos et respirer l’air frais en admirant ce magnifique édifice. Premier coucher de soleil de ce voyage, il y en aura de plus beaux, mais ce calme et cette lumière nous laissent quelques minutes pour penser et absorber un fait : ça y est, on y est ! 😉

Tombe d'Humayun
Ca ressemble fortement au Taj Mahal mais ce n’est pas le Taj Mahal! 😉

Le jour 2 sera quant à lui plus difficile, c’est qu’on a le teint palôt et les rabatteurs n’y sont pas insensibles. Après quelques minutes passées à nous débarasser des sollicitations, nous rejoignons enfin notre première destination du jour: une visite de Delhi avec Salaam Baalak Trust.
Cette organisation aide les enfants des rues et les éduque afin qu’ils puissent se former et obtenir un travail qualifié. On se rend alors au foyer principal, caché dans les dédales de New Delhi ! Il accueille plusieurs dizaines d’enfants. Ils ont des cours matin et après-midi et aident à entretenir le centre. On a l’occasion de passer un peu de temps avec eux. Peu parlent anglais mais ceux qui le parle sont heureux de s’exercer avec nous !

Salaam Balaak Trust
Dessine-moi une maison…

On ne pensait vraiment pas croiser Vikash par ici !

Vikash Dhorasoo Salaam Balaak Trust
Vikash Dhorasoo sur le tableau des « trophées »

 Après cette belle balade, nous reprenons la direction de « l’office du tourisme » où nous nous étions rendus juste avant la balade. En début de matinée, notre très cher conseiller nous indiquait qu’il restait 13 places pour les étrangers dans le train pour aller à Bikaner le lendemain. Mais une fois de retour, tout avait disparu : lui et les 13 places ! On a alors affaire à un second conseiller, puis un troisième, puis un quatrième. Les 13 places ont bien disparu mais il nous propose de faire notre tour dans l’autre sens : commencer par Jaipur. C’est plus pratique, ou ça l’arrange plus, au choix… Bref, on s’en va, et on finit par trouver le vrai office du tourisme, où on réserve une balade avec chauffeur pour le Rajasthan !

Dosa Delhi
Quoi de mieux que des Dosas pour récupérer d’une matinée éprouvante ?

La fin de journée est ensuite rythmée par la visite de Jama Masjid, plus grande mosquée d’Inde, qui a plutôt été synonyme de racket organisé pour nous entre les 2 x 300 Roupies à l’entrée, les 100 Roupies pour prêt de robe pour cacher les bras de Tiffany, les 100 Roupies pour le pseudo guide à l’anglais incompréhensible qui nous a fait « visiter » la mosquée en 4 minutes, les 2 x 100 Roupies pour monter dans le minaret et les 20 Roupies pour le gardien des chaussures ! Ce qui fait la modique somme de 1020 Roupies, qui est trois fois plus cher que notre repas du midi, on pense se convertir à l’islam pour pouvoir entrer gratuitement la prochaine fois 😉

Jama Masjid
Ce n’était pas évident mais la vue depuis le minaret est magnifique !

On trouvait les rues de Pahar Ganj (quartier de notre hôtel) très encombrées et bruyantes mais ce n’est RIEN devant le chaos qui règne à Old Delhi !

Les trottoirs sont bondés, du coup les gens marchent sur la route au milieu des vaches et chiens sauvages, vélos, brouettes, scooters, tuks-tuks, voitures… Ca semble irréel mais c’est vraiment comme ça !

Old Delhi
Les rues de Old Delhi sont un spectacle permanent !

On finit par atteindre le marché des épices. L’atmosphère y est (un peu) plus calme et les odeurs absolument incroyables !

Marché aux épices Old Delhi
Bienvenue au marché des épices !

Allez hop, direction Mandawa pour le début de notre visite du Rajasthan !

Tuk-tuk Delhi
Direction le Rajasthan !

T & G