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Phnom Penh en deux temps trois mouvements

Notre visite de la capitale cambodgienne se fait en deux actes. Nous y passons d’abord deux petits jours après notre séjour à Battambang à l’issue d’un trajet en bus « VIP » effectué sur les chapeaux de roue ! Tellement sur les chapeaux de roue qu’on en perd une bande de pneu, qui est réparé en deux minutes top chrono !

Pneu Battambang-Phnom Penh
Une belle bande de pneu qui manque…

Dire que nous ne tombons pas toute de suite sous le charme de cette grande ville où même les locaux ont du mal à se repérer est un euphémisme. La ville est grande, il est dur de savoir où résider pour être proche de la vie.
On décide de résider à l’hôtel du Gecko fainéant, ça ne s’invente pas… Phnom Penh est en véritable reconstruction après la terreur de la « révolution ». En effet, pendant le règne des khmers rouges, nombre d’habitants ont été expulsés en direction des campagnes et seuls les dirigeants et de rares privilégiés résidaient encore dans la capitale.

Immeuble Phnom Penh
Ce n’est pas glamour partout…

Pour tenter de comprendre, on se rend au musée Tuol Sleng, aussi appelé prison S-21, ancien lycée transformé en centre de torture pour quiconque se mettait en travers de Pol Pot et ses confrères.

Musée Tuol Sleng
Les barbelés étaient là pour empêcher les prisionners de sauter…

Bien que pas très didactique, la visite est poignante. Soutenir le regard des détenus photographiés à leur arrivée est très difficile.

Portraits Tuol Sleng
Quelques prisonniers parmi tant d’autres…

Mais ce qui nous choque le plus c’est d’une part le fait que la prison soit en plein coeur de la ville. Les habitants de Phnom Penh doivent maintenant vivre avec ce douloureux passé à leurs côtés. Et d’autre part, le caractère très récent des bâtiments. Comme chez Madame Bun Roeung à Battambang, on  se rend compte que cette tragique page d’histoire n’est pas si vieille…

Tuol Sleng Museum
Le musée donne sur une rue bien passante !

On finit ce premier acte par un passage au stade Olympique. On ne soupçonne alors pas ce qui nous attend ! Nombre des habitants de Phnom Penh sont réunis, jouant au volley, jonglant à la balle ou bien faisant de l’aérobic aux derniers sons à la mode ! On a l’impression d’avoir déniché un petit trésor, loin des quartiers touristiques… La soirée se poursuit avec un match de football universitaire dans un stade à la ferveur toute relative. En partant, les cours d’aérobic ont laissé la place à des cours de danses, entraînant petits et grands !

On part quelques jours sur l’île paradisiaque de Koh Ta Kiev en passant rapidement par Sihanoukville, où on ne blanchit pas que du linge. Et on revient à Phnom Penh pour l’acte II !

A peine arrivés à Phnom Penh, on se rend au spectacle d’ombres de la Sovanna Phum Arts Association. Bref mais intense, le spectacle est extraordinaire, alliant musique et danse traditionnelles et jeu d’ombres où l’on n’apercoit que les silhouettes.

Narration d’une légende complexe où des hommes combattent Hanuman et son armée de singes, heureusement que l’on a lu les explications avant la représentation…
Une fois le spectacle terminé, on a carte blanche. On essaie de ne pas trop faire les marioles mais ça nous démange 😉

Dimanche arrive, jour du seigneur, jour de repos pense-t-on d’abord. En début d’après midi, après un bon brunch nous vient l’idée futile de partir faire une petite course organisée par une association d’expatriés. Le site internet annonce une coursette de 5km dans la campagne aux alentours de Phnom Penh. Chouette, juste de quoi se dégourdir les jambes, on devrait être rentrés de bonne heure.

Nous nous rendons donc pour 14h à la gare ferroviaire de Phnom Penh, qui n’en est d’ailleurs plus vraiment une… Le trajet pour ne serait-ce que se rendre à cette gare aurait du nous mettre la puce à l’oreille. Le chauffeur de tuk-tuk ne nous emmène pas à la gare (train station) mais à un club de gym (du verbe train). Nous parvenons enfin à atteindre la gare. Une fois toute la troupe d’expat’ arrivée et que l’on a gracieusement donné une contribution à l’association Smile sous l’insistance d’un anglais sans doute bougon de la défaite matinale contre l’Italie, on prend la direction du terrain de course à l’arrière d’un camion.

Bus Phnom Penh
Tout commence par un trajet en camion !

Il pleut des cordes, ça n’augure rien de bon ! Après 10km de route, on arrive au terrain de course, ou plutôt de cross… Clopin-clopant, tantôt courrant tantôt marchant parce que c’est un véritable champ de boue bien glissant, nous arrivons à la « mi-course ».

Boue Phnom Penh
Un bain de boue pour quelqu’un ?

C’est alors l’heure du ravitaillement dans un tout petit village ou nous nous retrouvons entourés par 30 minots les yeux ébahis qui se demandent bien ce que ces occidentaux viennent faire dans leur village alors qu’il pleut des cordes et qu’aucun chemin n’est praticable.

La mi-course donc, au bout de 6km ! Mais ce n’est que le début de l’aventure. On attaque la seconde moitié de la course. Le chemin est moins boueux mais nettement plus monotone puisqu’ayant du mal à suivre les flèches (ou plutôt le manque de flèches), on fait un bon bout de la seconde moitié de course sur la route.

Et on arrive au point de départ après 16km de course… Un bon dimanche de course digne des plus grandes épopées de cross !

Chaussures cross
Et voilà le travail !

Direction Bangkok demain puis Yangoon en Birmanie !

T & G

Bon plan photo de Phnom Penh : le spectacle d’ombres de la Sovanna Phum Arts Association (166 Street 99 – entre Street 484 & Street 498).

Boucle à Koh Ta Kiev

Tant que le visa n’expire pas

Se réveiller au son des vagues
Savourer les délicieux plats de Joe, américain qui a plus d’un burger dans sa poche.
Se baigner et se prélasser sur des plages abandonnées
Siester, lire et photographier
Jouer aux cartes avec le monde entier
Admirer le plancton fluorescent à la nuit tombée
Se coucher au son des bêtes mystérieuses et de l’océan

Fin tant que.

T & G

Bon plan photo de Koh Ta Kiev : les couchers de soleil, sans pareil !

Un bateau pour Battambang

On dit parfois que le voyage vaut plus la peine que la destination en elle-même. C’est notre première impression avec Battambang. En tant que telle, elle n’a pas un charme fou avec ses grandes allées, ses magasins dignes de toute mégalopole.
Le chemin pour atteindre Battambang est quant à lui toute une aventure ! On a le temps, on décide donc de faire le trajet depuis Siem Reap en bateau. Nous nous rendons d’abord au lac Tonlé Sap sur des routes qui nous rappellent notre périple au Rajasthan… On embarque alors dans un petit bateau semblant timide mais aux rugissements assourdissants ! Ne jamais se fier aux apparences !

Bateau pour Battambang
Fier de ses bateaux !

Après quelques minutes, on atteint un village flottant de taille non négligeable. Que ce soit l’école, le supermarché, le bar, l’église ou les maisons, absolument tout flotte !

On traverse le lac pour atteindre des petits canaux. Les villages de pêche se succèdent alors. Kochi se targue d’avoir 22 filets de pêche chinois. Ici, on ne les compte même plus tellement ils sont nombreux !

Cabane pêcheur
Le filet s’abaisse et se lève à la force des bras.

Les maisons ne paient pas de mine mais en s’arrêtant déjeuner dans l’une d’elle, on se rend compte que l’électricité est légion et l’équipement stéréo un must !

Après un repas à 3 sesterces, on repart. Quand la pluie y met du sien, la visibilité se brouille et le trajet devient nettement moins glamour…

Bateau Battambang pluie
Attention, ça fait rêver !

À l’arrivée à Battambang, alors que les chauffeurs de tuk-tuk se jettent sur nous pour nous emmener dans la guesthouse où leur commission sera la plus forte, on réalise qu’on a eu la chance de vivre un trajet hors du temps, bien loin des secousses d’un trajet en bus…

Un moyen de transport doux en appelant un autre, on emprunte le ô combien touristique « train bambou ».

Train bambou à O Dambong
Tu crois vraiment qu’on devrait leur faire payer ce prix là ? 😉

Fait d’une structure en bambou posée sur deux essieux amovibles, il relie O Dambong au petit village ultra-touristique d’O Sra Lav où la vente aux touristes est un sport pratiqué par tout khmer de 7 à 77 ans…

Bracelet O Sra Lav
Je te donne un bracelet en feuille de bambou, tu m’en achètes un en tissu.

Nous résistons et c’est reparti ! Le train n’avance pas très vite mais vu que les rails font des vagues, ça secoue sec !

Rails train bambou
Des rails d’un autre temps…

Ici, on fait dans l’uni-voie, ainsi quand deux wagons se croisent, le wagon le plus léger doit déchausser et laisser passer le poids lourd !

Toute une histoire… Sorte d’anachronisme, le train bambou est un survivant. Nous nous dirigeons ensuite vers le village des maisons traditionnelles. Nous visitons la maison de Madame Bun Roeung, construite par ses grand-parents en 1920.

Maison Madame Bun Roeung Battambang
Ici, il y a toujours un nombre impair de marches. Un nombre pair porte malheur…

Nous réalisons alors que le regime des khmers rouges était au pouvoir il n’y pas si longtemps que ça. La « révolution » a emporté son mari, ses enfants et ses frères. Sa famille se résume maintenant à sa soeur et ses neveux et nièces.

Madame Roeung
Une joie de vivre sans égal malgré un destin tragique…

Bouleversés, nous quittons cette dame au français irréprochable pour nous rendre dans la maison voisine. Ici, l’histoire est bien différente : on nous montre des photos de famille bien fournies avec enfants et petits-enfants…

Maison Khor Sang
L’intérieur est nettement mieux conservé que l’extérieur…

Histoire de finir notre séjour à Battambang sur une note plus gaie, on se rend au cirque Phare Ponleu Selpak. Il vient en aide aux enfants en difficulté et les forme aux arts du cirque.

Cirque Phare Ponleu Selpak Battambang
L’heure de l’entraînement pour une star en devenir !

L’école s’est maintenant diversifiée et propose une formation en musique, théâtre ou dessin.

Musique Phare Ponleu Selpak
La joie de vivre, encore et toujours !

La représentation de cirque est très impressionnante : jongleurs, gymnastes et équilibristes nous émerveillent pendant une heure en alliant humour à leurs qualités de cirque..

Représentation Phare Ponleu Selpak
Heureusement, ils ont eu un renfort de taille !

En fin de compte, Battambang vaut le détour ! 😉

T & G

Bon plan photo de Battambang : Assurément, le bateau entre Siem Reap et Battambang. En fonction de la saison, le trajet met entre 5 et 9 heures. Pour nous, c’était plutôt 9 heures mais quel régal !

Une orgie de temples à Angkor

Après avoir passé presque deux mois dans des pays où l’on conduit à gauche, ça fait tout drôle de voir les gens conduire à droite… Comme quoi, les référentiels peuvent vite changer ! On dit bien voir les gens conduire car il est impossible de louer un scooter à Siem Reap. On nous dit que c’est pour des raisons de sécurité, on pense plutôt que ça permet de tenir la juteuse économie des tuks-tuks… On réside à Siem Reap pour notre séjour dans la région des temples d’Angkor.

Advisor Angkor Villa
On est restés une seule nuit à Advisor Angkor Villa et on en est très très vite parti !

Siem Reap est très très occidentalisée et n’augure rien de la magie des temples environnants…

Pub St Siem Reap
A l’instar de la rue de la Soif à Rennes, Siem Reap a Pub Street…

Les temples sont ici omniprésents : grands, petits, décorés à outrance ou non, touristiques ou laissés à l’abandon. Il y en a tellement que c’est franchement difficile de s’y retrouver ! On a envie de prendre le temps, on prend donc un pass 7 jours qui nous permet de rentrer nous reposer en milieu de journée quand la chaleur est la plus écrasante.

Pass Angkor
6 jours consécutifs de visite, les gardiens des temples étaient impressionnés !

Durant nos 6 jours de visite, tous les temples se sont mis sur leur 31, revêtant leur plus bel apparat pour nous séduire… Pour les remercier, on a donc decidé de leur remettre des récompenses. Les nominés étaient nombreux, les choix difficiles !

La palme du plus beau lever de soleil : Angkor Wat
C’est le temple le plus connu, celui où tout le monde va pour le lever de soleil. Il faut littéralement jouer des épaules si on veut avoir Ze photo.

Lever soleil Angkor
Mythique…

La palme de la bêtise : le photographe sans éthique qui se pointe après tout le monde mais veut se mettre devant tout le monde… Et autant dire que sur 300, la probabilité d’en croiser au moins un est non négligeable…

Foule Angkor Wat
Un matin comme un autre à Angkor Wat… Et en weekend, c’est pire !

La palme de la solitude : Ta Nei
Hors des sentiers battus, ce temple vaut vraiment le détour : vous serez au calme mais loin d’être au frais…

Porte Ta Nei
Normal qu’il n’y ait pas grand monde : le trajet doit en décourager plus d’un…

La palme de « la nature reprend ses droits » (3 ex-aequos) : Ta Prohm, Preak Neah, Ta Nei
Ces temples sont certainement ceux qui nous ont le plus impressionnés. On est loin de l’atmosphère asceptisée d’Angkor Wat. On réalise alors le travail monstrueux réalisé à Angkor Wat pour que la nature ne devienne pas trop envahissante.

La palme du mystère : Ta Keo
Pour une raison non-expliquée, ce temple ne présente aucune décoration. On a notre petite explication : une fois le gros œuvre réalisé, on a fait venir les artisans, les petites mains. À la vue du nombre de marches à monter matin, midi et soir, ils ont rebroussé chemin.

Ta Keo
On atteint ce temple après avoir monté un bon nombre de marches parfois bien raides et bien hautes !

La palme « attention la police vous écoute » : le Bayon, dont les 54 tours ornées de 216 visages ont été érigées dans le but de veiller sur les 54 provinces du Cambodge.

La palme de la minutie et du détail : Banteay Srei
Un temple légèrement plus éloigné que les autres, beaucoup plus petit, dont les murs sont décorés avec une extrême finesse – on ne l’appelle pas le temple des femmes pour rien…

Banteay Srei
Un véritable joyau…

La palme des reflets : Preah Neak Poan

Preah Neak Poan
Les reflets de Preah Neak Poan

La palme de la persévérance : la petite gamine à Ta Som qui veut nous vendre tout son panier.
Après un bon nombre de refus de notre part, elle finit par abandonner et propose de faire un morpion à la place. Après 3 parties nulles, Tiffany la laisse gagner, pensant que gagner lui ferait plaisir, mais gagner n’est pas une fin en soi, cela lui permet simplement de continuer à nous harceler : « je gagne, t’achètes! »

Ta Som
Durant une des parties nulles…

La palme « au bon endroit au bon moment » : Kbal Spean, la rivière aux mille lingams, symboles de puissance et fertilité. Un peu plus tôt ou un peu plus tard dans l’année, quand la rivière coule à flot, les superbes sculptures dans le lit de la rivière sont invisibles.

La palme « Vous laissez vraiment les touristes monter là-haut ? » : la bibliothèque du Bayon

Bibliothèque du Bayon
Les quelques courageux qui ont gravi les marches de la bibliothèque du Bayon.

La palme du festival de couleurs : les nuages à Angkor Wat
Que ce soit au lever ou au coucher de soleil, nous avons vu plus de nuages en quelques jours à Angkor Wat qu’en 3 ans à San Francisco. Un régal on vous dit…

La palme du pont au potentiel sous-estimé : pont vers la porte sud de Angkor Thom
Quand on roule sur ce pont, il ne paie pas de mine : les statues sont en sale état, mais si on se rapproche de l’eau, c’est une toute autre histoire !

Pont Angkor Thom
Il suffisait de descendre plus prêt de la rivière…

La palme du courage : Aki Ra, démineur indépendant dont les méthodes peu conventionelles ont donné des sueurs froides aux organisations internationales. Il a dédié sa vie au nettoyage de son pays et rend ainsi leur terre aux locaux.

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La palme d’or : Artisans d’Angkor
En deux mois et demi de voyage, nous n’avons pas vu d’objets d’art de cette qualité. De la sculpture sur bois à la peinture sur pierre en passant par la soierie, tout est absolument extraordinaire. Ils méritent à être davantage connus… Cependant, la qualité a son prix !

– La palme du meilleur curry Khmer: Joe To Go
Ce café situé dans le quartier touristique de Siem Reap permet de se reposer à l’abri de la chaleur étouffante tout en dégustant plats locaux ou internationaux. Nous avons commandé leur curry Khmer bien plus d’une fois… 

Joe To Go
Khmer curry : un délice !

– La palme du plus grand nombre de viandes/poissons en un repasCambodian BBQ
On nous amène d’abord les viandes, puis les légumes et on fait griller le tout sur une soucoupe volante !

T & G

Bon plan photo d’Angkor : Si on ne devait en retenir qu’un, hors des sentiers battus, ça serait Ta Nei. On a vraiment eu l’impression de « vivre » Angkor quand on y était.

La Thaïlande en trois questions et quelques chiffres

Qu’est-ce qui t’a le plus plu en Thaïlande ?
Tiffany : Il y a déjà beaucoup moins de choix pour la Thaïlande qu’il n’y en avait pour l’Inde vu que nous y avons passé 3 fois moins de temps, mais je dirais notre petit séjour à Pai avec la balade à dos d’éléphants, le cours de muay thai et celui de cuisine. Les cascades d’Erawan méritent également d’être citées car on s’y est vraiment bien amusés.

Guillaume : Erawan m’a laissé bouche bée. Je pourrais y passer des jours et des jours. Le potentiel photographique, notamment du niveau 7, est incroyable ! J’ai été séduit par ce bleu fantastique…

Erawan niveau 7
Du bleu turquoise à perte de vue !

Ensuite, Pai est superbe pour la diversité des choses que l’on peut y faire. On pourrait y retourner une semaine et faire des choses complètement differentes de ce que l’on a fait ! Et les paysages y sont incroyables. Ils nous rappellent un peu Munnar, en Inde.  Deux coins de paradis !

Pai paysage
Rencontrée un matin de bonne heure, elle faisait une pause à l’ombre avant de se remettre au bêchage…

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris/choqué en Thaïlande ?
T : Nous ne sommes peut-être pas allés dans les zones les plus reculées du pays mais je ne m’attendais pas à ce que l’on puisse être tout le temps connectés au monde extérieur comme cela. En Inde, on se sentait vraiment dans une autre culture voire même autre époque, ce que j’ai beaucoup moins ressenti en Thaïlande.

G : La propreté ! Après un mois et demi en Inde où on était obligés de faire très attention à tout ce que l’on mange, la propreté de la Thaïlande permet de manger dans la rue sans se poser de question, chose que l’on n’a jamais faite en Inde.
Ensuite, la modernité et la qualité des infrastructures routières. Mais du coup, par moments je me sentais presque en France ou aux Etats-Unis : on peut trouver une supérette 7/11 absolument partout ! Il y a aux Etats-Unis à peine deux fois plus de 7/11 qu’en Thaïlande.

Quel ton plat thaïlandais préféré ?
T : Sans hésitation, le Pad Thai aux crevettes (nouilles accompagnées d’oeufs, de tofu, de cacahuètes et de germes de soja) dont nous maîtrisons désormais les secrets de cuisson, accompagné d’un shake à la mangue qui sont tout simplement divines ici. Pour la petite anecdote, je n’aimais ni les mangues ni les litchis en arrivant ici, et je mange maintenant volontiers de ces deux fruits.

Pad Thai
Pad Thai

G : En plat principal, certainement le Kom Kha Kai, soupe au poulet à la noix de coco. Ensuite en dessert, de la mangue avec du riz collant et en boisson un shake à la mangue. Ceux de Pai sont somptueux, notamment celui du restaurant Nong Beer.

Quelques chiffres :

Répartition des dépenses journalières en Thaïlande :

Bilan budget Thaïlande
Budget journalier moyen (pour 2 personnes) : $76

Répartition de l’utilisation des optiques en Thaïlande :

Bilan optiques Thaïlande
La focale fixe 18mm a pris la tête !

La route avec le plus de virages : la route 1095 entre Chiang Mai et Pai, qui en compte 762 !

La route avec le plus de trous : la même !

La location de scooter la plus chère : à Chiang Mai, 250 Bahts/jour (5,6€, $7.7).

La chambre avec le plus de prises électriques : Smile gueshouse à Chiang Mai, 4 prises.

Le massage d’une heure le plus cher : 250 Bahts (5,6€, $7.7).

La chambre la plus chère : 700 Bahts (5,6€, $21.5) à Smile GuestHouse à Chiang Mai et à Wild Orchid Villa à Bangkok.

Le jour avec le plus de photos : 567 photos (le 15 mai : visite d’Erawan)

Itinéraire Thaïlande :


Afficher Tour Du Monde Photo Thaïlande sur une carte plus grande

T & G

En vacances à Pai

Recette pour passer une semaine dans une ville où on ne pensait rester que deux jours

– Choisissez une petite bourgade, discrète mais à fort potentiel.

Dame au chapeau
La petite balade du soir….

– Prenez la route aux 762 virages dans un état somme toute relatif.

Dur dur les fesses...
Dur dur les fesses…

– Savourez votre arrivée à Pai avec un Pad thai et un shake à la mangue malgré la perte de vos fessiers grâce à la douceur du siège passager.

– Dénichez un petit bungalow le long de la rivière.


– Perdez-vous dans la campagne à la recherche d’un point de vue introuvable

Point de vue
Un premier coucher de soleil

– Envolez-vous en Amérique en savourant les pancakes de Mama’s Pancakes sur Walking Street. N’oubliez pas le shake à la mangue…


– Prenez vous pour un aventurier en chevauchant à cru un éléphant au poil dru.


– Faites-vous asperger d’eau par un ami de confiance.

Arosage
Il fait chaud ici…

– Faites un vol plané dans la rivière.

Sur la tête d'un éléphant...
Et plouf !

– Faites une balade sur un radeau en bambou à la flottaison plus qu’instable…


– Assistez à un coucher du soleil d’une autre galaxie à Pai canyon.

Pai Canyon
Une étoile en plein jour…

– Entraînez-vous à la boxe thaïlandaise avec une ancienne star nationale.

Boxe Thai training
Après 2h intenses de Muay Thaï…

– Tentez d’apprendre les rudiments de la cuisine thaïlandaise à la seule, l’unique Pai Cookery School.


– Dévorez les nombreux plats préparés…


– Faites les clowns sur Memorial Bridge


– Partez en randonnée dans les montagnes environnantes avec un groupe de francophones et un guide (backtraxinpai@yahoo.com) à l’anglais irréprochable et au rire communicatif


– Explorez une grotte exigüe sans lampe frontale puisque le guide vous a chippé la vôtre.


– Dînez et dormez dans une tribu Karen pour un accueil sans pareil !


– N’oubliez pas la moustiquaire pour une nuit sans visiteurs indésirables

Moustiquaire
Protection activée

– Levez-vous au milieu de la nuit pour admirer ce que les locaux appellent la « White Elephant Trail » plus communément connu sous le nom de voie lactée.

Nuit paisible
Une nuit bien éclairée

– Abattez un bambou et faites-en une théière, des tasses à thé et des baguettes.


– Savourez votre déjeuner les pieds dans l’eau.

Déjeuner dans l'eau
Pad Thai dans une feuille de bananier

– N’oubliez pas de goûter fourmi vivante, cafard grillé et grenouille fumée…

– N’oubliez surtout pas de vous baigner, même si l’eau n’est pas des plus rafraichissantes !

Cascade dans bambou
Cascade à la longue vue

– Avant de quitter Pai, levez-vous aux aurores pour aller voir le marché qui se déroule de 4h à 7h du matin.


– Pliez baggage et prenez la direction de Chiang Mai sans trop penser aux nombreuses secousses qui attendent votre pauvre fessier…

Borne km
Chiang Mai 119km !

– Saupoudrez le tout d’un massage quotidien et le tour est joué !

Massage des pieds à 6$ l'heure !
Massage des pieds à 6$ l’heure !

T & G

Bon plan photo de Pai : Pai présente plein d’endroits superbes mais le Memorial Bridge est vraiment extraordinaire. La structure est très belle et les vélos supers 😉

L’astuce photo : Comment tenter d’éviter de perdre des images ?

Cartes SD
Cherchez l’erreur…

Gare de Chiang Mai : 3 minutes d’arrêt

On rejoint Chiang Mai en bus depuis Sukhothai. On s’imagine alors, pour on ne sait quelle raison, y trouver une petite ville au climat rafraîchissant. Ce n’est pas du tout ce qui nous attend… Il y fait aussi chaud qu’ailleurs et Chiang Mai est loin d’être petite !

On y fait nos premiers massages thaïlandais. C’est intéressant… C’est plus des points de pression qu’un véritable massage.
Après cette séance détente, on assiste à des combats de boxe thaï et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne font pas semblant… Le match de gala oppose un français, grand baraque, à un thaïlandais nettement plus enveloppé… Après une période difficile, le français disloque l’épaule du thaïlandais ! Victoire par K-O.

Boxe thaï
En pleine action…

On visite quelques temples, avec modération, parce qu’une templite aigue est vite arrivée et que l’on vient d’en voir pas mal à Sukhothai… Les symptomes sont des yeux qui se mettent à gonfler à la vue du moindre temple et les jambes qui flageolent !
On ne rate quand même pas le Wat Phra Singh, un des temples les plus vénérés du pays,

Architecture lanna typique
Architecture lanna typique

et le Wat Phan Tao, temple en teck qui vaut également le détour.

Derrière ce temple se cache une école de moines
Derrière ce temple se cache une gigantesque école de moines !

Allez, direction Pai !

T & G

Bon plan photo de Chiang Mai : les soirées de boxe quotidiennes au Thapae Stadium. Il y a deux catégories de tickets. Il ne sert à rien d’acheter les tickets VIP parce qu’en réalité vous pouvez circulez dans la salle comme vous le souhaitez et la visibilité est très bonne depuis les sièges les moins chers…

Les temples de Sukhothai

On atteint Sukhothai après 3 bus : un premier pour Kanchanaburi, un deuxième pour Bangkok et enfin un bus de nuit pour « l’aube du bonheur ». À la gare Mo Chit de Bangkok, on parvient à acheter un billet de bus après une cavalcade dans une gare routière immense alors qu’elle ne dessert que les villes du nord !

Bangkok gare routière
Enfin !

22h30 c’est parti ! Les bagages au rez de chaussée, les voyageurs au premier étage. Le trajet se passe paisiblement jusqu’à 00h30. L’hôtesse allume soudain toutes les lumières, on s’arrête, tout le monde descend ! Mais que se passe-t-il, contrôle inopiné ? Non non, juste un arrêt dans une cantine sortie de nulle part. On nous sert alors du riz baignant dans son eau et des oeufs d’une autre galaxie au jaune franchement douteux. Pas méga tentés par une experience digestive d’outre-tombe, on se contente du poulet…

Bus cantine
De la cuisine gastronomique !

Autant dire qu’atteindre Sukhothai n’est pas une synécure…

On dit souvent que Sukhothai est la capitale du premier royaume thaï. En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai. Ce titre revient à Chiang Saen, au nord de la Thaïlande. Cependant, l’influence du royaume de Sukhothai sur l’art et la langue thaïlandaise est indéniable ! Sukhothai accueille de nombreux temples bouddhistes, ici appelés Wat. Les temples étant très éloignés les uns des autres, le Lonely Planet suggère de se balader en vélo. De peur de finir desséchés comme de vulgaires poissons fris ensuite vendus au marché pour quelques Bahts, on opte pour un scooter, véritable bête de course capable d’affronter routes et chemins dans ce pays loin d’être plat…

Sukhothai scooter
Ca file dans le secteur ouest !

Sukhothai est un véritable champs de ruine d’une grandeur passée. Les temples sont plus ou moins bien conservés suivant que l’on se balade au secteur nord, sud, est, ouest ou centre. La palme de la conservation revient sans aucun doute au secteur centre, accueillant nombre de temples dans un cercle très restreint.

Sukhothai secteur centre
Beaucoup de monde dans le centre…

On réalise alors la splendeur de Sukhothai…

Sukhothai centre lumières
Les temples sont éclairés les samedi soirs, quel régal !

Entre deux temples on déniche la Sweet Rice Bakery, boulangerie hors du temps qui fait de savoureux cakes à la banane !

Sweet Rice Bakery Sukhothai
Une boulangerie qui semble surgir d’une autre époque…

On est ébahis devant la grandeur du Bouddha du temple Wat Si Chum…

Wat Si Chum vu haute
Très impressionnant !

Faisant 15 mètres de haut, ses mains sont sur-dimensionnées !

Wat Si Chum main
On fait vraiment tout petit à côté…

Il y fait une chaleur épouvantable mais les pélerins défilent les uns après les autres et se prosternent devant cette merveille…

Wat Si Chum prière
Instant de communion…

Mais le boudhisme à Sukhothai ne se résume pas au passé. Le matin de bonne heure, on voit les moines munis de leur tunique orange pratiquer l’aumône de nourriture ( ou bin dá bàht) de maison en maison.

Aumône nourriture moines bouddhistes
Tout les matins, on assiste à un défilé de moines, aussi bien dans les campagnes qu’en ville…

Notre séjour à Sukhothai nous permet aussi d’observer la vie rurale thaïlandaise. Une fois sortis des secteurs, on se trouve au milieu de nulle part. On se croirait presque de retour dans les campagnes indiennes.

Sukhothai nous éblouit mais il faudra revenir pour observer un lever de soleil digne de ce nom…

Sukhothai lever de soleil
A défaut de couleurs, tâchons d’être créatifs…

Nous changeons complètement de cadre et partons en vacances pour quelques jours au nord, bien plus au nord.

T & G

Bon plan photo de Sukhothai : Assurément le temple Wat Si Chum avec son Bouddha de 15m de haut. Y aller tôt le matin (ouvert à partir de 7h30) ou en fin d’après midi pour ne pas avoir un ciel trop lumineux.

Le monde d’Erawan

Un bus est nécessaire pour atteindre le monde d’Erawan. En réalité deux : un premier pour Kanchanaburi, lieu de résidence du pont de la rivière Kwai (qu’on prononce ici [kwerre]).

Pont de la rivière Kwai
Le pont de la rivière Kwai cotoie maintenant restaurants, bars et bateaux dansants…

Les conditions de la réalisation de ce pont et du chemin de fer « de la mort », construit à l’initiative des japonais pendant la seconde guerre mondiale, sont absolument atroces. Nombre des disparus reposent dans un cimetière faisant face à l’émouvant Musée du chemin de fer Thailande-Birmanie.

Kanchanaburi Cimetière des alliés
7 000 prisonniers reposent ici en paix.

Le second bus permet de rallier Erawan. Pour s’imprégner de l’ambiance, rien de mieux qu’un bus local. Conscients des difficultés qui les attendent, les guerriers piquent un somme.

Bus pour Erawan
Il transporte toute sa vie ! L’horloge murale est terrible…

On part alors à l’attaque du monde d’Erawan sous la chaleur d’un début d’après-midi thaïlandais ! Un peu comme dans un jeu vidéo, les niveaux 1 et 2 ne présentent pas beaucoup d’intérêt, ils sont plus un amuse-bouche qu’autre chose.

Erawan niveau 2
Un amuse-bouche…

Mais cela se corse à partir du niveau 3. Une cure de jouvence dans des eaux bienfaitrices est alors nécessaire.

Erawan niveau 3 - brin de soleil
Un petit brin de soleill qui fait du bien

Mais comme dans tout jeu vidéo, les super-pouvoirs de régénérescence ne sont que temporaires. Une fois le temps écoulé, des poissons, des fourmis et des moustiques de taille non négligeable viennent nous attaquer.

Erawan niveau 3 - poissons
Les bêtes sauvages !

On s’abrite alors un temps sous la cascade…

Erawan niveau 3 - cascade
Ca mouille fort !

Une succession de marches mène alors au niveau 4, qui est un véritable havre de paix accueillant 2 toboggans qui n’ont rien à envier à l’Aqua Boulevard !

Erawan niveau 4 - toboggan
Ca fuse !

Les candidats à la victoire finale se font de plus en plus rare. Nombre sont terrassés par la chaleur et n’arrivent à s’ extirper des bains du niveau 4.

Erawan direction
Tâche de ne pas se tromper !

Le niveau 5 mérite tout de même le détour avec ses cascades sur plusieurs niveaux. Certains y font même des concours de résistance aux attaques de poisson. Vu qu’on ne gagne pas de nouvelle vie avec ce défi, on passe notre chemin.

Erawan niveau 5
Le festival commence…

Le niveau 6 est une blague, juste de quoi faire patienter les guerriers… il faut ensuite gravir rochers et traverser ponts de singe pour atteindre le niveau 7.

Erawan - pont de singe
Un équilibre instable…

Nous sommes alors accueillis par des eaux d’un bleu féerique. On a du mal à en croire nos yeux…

Erawan niveau 7
Enfin !

L’éléphant à 3 têtes veillant sur Erawan ne semble apprécier notre passage. Tout au long de la descente, une faune aux bruits étranges nous fait frémir…

Nous avons remporté le monde d’Erawan dans le jeu Thailande 2014. Direction le monde de Sukhothai !

Erawan end of trail
A la prochaine pour de nouvelles aventures !

T & G

Bon plan photo d’Erawan : le niveau 7 – les eaux y sont d’un bleu turquoise incroyable…

 

Bangkok : qu’est-ce que c’est propre !

Notre première impression en arrivant Thaïlande, passé outre le fait que l’on trouve surprenant de payer les péages quand on prend un taxi de l’aéroport à notre hôtel, est une impression de très grande propreté. On mangerait presque par terre dans les rues !

Pour notre premier jour en Thaïlande, on part en Birmanie, enfin à l’ambassade surchauffée ! De quoi occuper une journée entière mais on a maintenant nos visas pour le pays de Bagan !

Ambassade Myanmar
Visas en poche !

On se déplace dans la capitale thaïlandaise en empruntant le Chao Phraya Express, la navette fluviale qui dessert le nord et le sud de Bangkok.

Navette fluviale
Accrochez-vous bien pour le départ…

On part ensuite se balader dans Chinatown et ses rues couvertes où les magasins sont tellement rapprochés qu’on sent la clim’ en pleine rue !

Marché couvert Chinatown
Faites votre choix…

On a bel et bien quitté l’Inde, les idéogrammes chinois sont partout…

Ideogrammes
En plein Chinatown…

En ce jour férié, nous partons à Damnoen Saduak, village flottant vieux de 80 ans se trouvant à 85km au sud de Bangkok. Ce village est connu pour son pittoresque marché flottant, certes touristique mais tellement charmant !

Entre deux averses on fait un petit passage par le bar Amorosa où on assiste au coucher de soleil du siècle sur le temple Wat Arun. Merci Antoine & Alice pour le bon plan 😉

Wat Arun coucher
À la vôtre !

On finit notre séjour à Bangkok par un tour au marché des allumettes amulettes. Ce marché n’a pas grand chose à envier au puces de Saint Ouen… C’est le repère des collectionneurs, moines ou autres passionnés à la recherche de la dernière perle rare, que ce soit de l’ivoire sculpté, des pendentifs ou des dentiers…

Direction le monde d’Erawan !

T & G

P.S. : Nous sommes aujourd’hui, jeudi 22 mai, à Pai dans le nord de la Thaïlande où tout se passe bien malgré les évènements récents. On pense rester dans le coin encore quelques jours avant de prendre la direction du Cambodge.

Bon plan photo de Bangkok : un coucher de soleil sur le Wat Arun depuis le bar Amorosa, au sommet de l’hotel Arun Residence.