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L’Inde en trois questions et quelques chiffres

Qu’est-ce qui t’a le plus plu en Inde ?

Guillaume : Ah, c’est dur à dire, l’Inde est tellement variée ! Mais si je devais faire un top 3, je classerais sûrement le lever de soleil sur le Taj Mahal depuis la rivière Yamuna en tête de liste. C’était un moment inoubliable ! Cette merveille du monde, que l’on visite en temps normal avec beaucoup de monde, on l’avait cette fois-ci pour nous seuls…

Lever Soleil Taj Mahal
Un lever de soleil inoubliable…

En deuxieme position, Munnar ! Ces paysages sont un régal des yeux. Oh et quels nuages et jeux de lumiere… Le potentiel photographique y semble infini…

Munnar plantation de thé
Perdue au milieu des plantations de thé…

Et en troisième position, le trek de Singalila dans le West Bengale. L’accueil des locaux et leurs talents culinaires sont absolument extraordinaires…

Trek Singalila
En pleine cuisine…

Tiffany : Difficile de répondre quand on a visité tant d’endroits différents et vécus tant d’expériences différentes… En top 3,  je dirais :
– la joie et bonne ambiance de la magnifique ville bleue qu’est Jodhpur

Toits Jodphur
A Jodhpur, on joue au cricket sur les toits…

Darjeeling, son dépaysement et vivre dans la nature pendant une semaine

Drapeaux Singalila
Tout se prête au flou 😉

– et enfin Munnar, rien que d’y penser, cela me fait rêver de nouveau… je ne crois pas avoir vu plus beau paysage que ces plantations de thé perchées dans les montagnes.

Paysage Munnar
On en prend plein les yeux…

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris/choqué en Inde ?

G : Tout d’abord : le monde, à Delhi notamment. On parle beaucoup de la misère mais le monde, absolument partout, est ce qui surprend au premier abord.
Ensuite, la présence militaire dans les transports ! Les contrôles de sécurité aux aéroports ont de quoi faire rougir la sécurite américaine.
Et pour finir, la pollution. Que ce soit dans les rues ou à côté des sites touristiques majeurs (y compris à côté du Taj Mahal) les déchets sont omniprésents ! Mais les surprises sont quotidiennes en Inde… Alors que l’on croit que la journée est terminée, un chauffeur de tuk-tuk nous surpend en nous demandant le double de la somme que l’on avait négociée…

T : Là encore j’ai du mal à trancher, je vais donc mentionner les 3 sujets sur lesquels j’ai beaucoup pensé ce dernier mois:
– la place de la femme dans certains endroits en Inde : à plusieurs reprises je me suis retrouvée comme invisible, les gens (enfin hommes bien sûr) ne s’adressaient qu’à Guillaume en lui serrant la main, lui disant bonjour et commençant une conversation avec lui, pas un geste, une parole ou même un regard pour moi. C’est une sensation vraiment étrange à laquelle nous n’avons heureusement pas l’habitude en France. J’en venais à me demander si ce n’était pas de ma faute parfois, peut-être que c’est parce que j’ai des cheveux courts ? Ou je n’avais peut-être pas l’air très ouverte ? Mais heureusement cela n’a pas duré tout le séjour : dans le sud de l’Inde les hommes me laissaient même leur place dans le bus 😉
– la pauvreté et tout simplement les styles de vie que l’on a pu voir dans le Rajasthan notamment : certaines personnes, beaucoup de gens à dire vrai, semblent ne rien avoir, vivent dans des huttes et ont l’air de passer leur journée assis devant chez eux à attendre que la journée passe, en faisant éventuellement un tour au puit pour aller chercher de l’eau… Si loin de toutes les vies que je me suis imaginée vivre… Je ne sais même pas s’ils ont des papiers d’identité et « existent » quelquepart…
– la surprise que l’on a pu créer par moments : certaines personnes n’avaient que très peu dû voir de personnes blanches et c’était vraiment intéressant de les voir réagir à la vue de « nous ». Parfois ils nous regardaient avec un grand point d’interrogation au milieu du visage trahissant leur incompréhension, d’autres fois ils ricanaient ou venaient nous serrer la main et plusieurs fois ils nous prenaient en photo, soit en nous demandant de poser, soit en se mettant tout simplement autour de nous et en prenant des photos avec nous ou encore en catimini, comme si on ne voyait pas l’appareil pointé vers nous qui est censé prendre leur copain en photo!  Bref, de bons souvenirs 🙂

Quel est ton plat préféré en Inde ?

G : J’hesite entre un poulet biryiani, plat du nord de l’inde melangeant riz, poulet et epices. C’est souvent un plat très peu cher (~Rs 160, ~2€, ~$2.7). Ou un dosa masala, très grande crêpe accompagnée de plusieurs sauces, suivant le niveau de bravoure du candidat…

Dosa Masala
Dosa Masala et ses trois sauces, de la plus douce à la plus épicée !

T : Bon bah je vais encore une fois donner plus de réponses que prévues, mais il faut bien donner une entrée, un plat et un dessert !
Donc sans réfléchir : uttapam à la tomate, poulet sauce tikka masala et lassi à la banane ! A cela s’ajoute tout naturellement le pain nan au beurre ! 🙂

Dernier Repas Pondy
Uttapam et lassi, la recette miracle !

Quelques chiffres :

Répartition des dépenses journalières en Inde :

Bilan budget Inde
Budget journalier moyen (pour 2 personnes) : $102

Répartition de l’utilisation des optiques en Inde :

Bilan optiques Inde
Les focales fixes au coude-à-coude !


Le repas le moins cher
: la cantine de la gare de New Jalpaiguri – un poulet curry (avec riz) et un biryani vegetarien + eau + 3 rotis = Rs 160 (2€ – $2.7)

Le logement le moins cher : Andy’s guesthouse à Darjeeling = Rs 700 (8,8€ – $11.7)

La visite au meilleur rapport qualité-prix : le Himalaya Mountaineering Institute à Darjeeling, qui donne aussi droit à la visite du zoo = Rs 100 (1,25€ – $1.7)

Le transport le moins cher (au km) : le bus KSRTC Ernakulam – Munnar, 130km pour 86 Rs soit Rs 0.66/km (0,008€/km – $0.01/km)

Le jour avec le moins de photos : 15 photos (le 20 avril : train + jeep entre Varanasi et Darjeeling)

Itinéraire Inde :


Afficher Tour Du Monde Photo Inde sur une carte plus grande

T & G

Vite vite : Pondy et c’est parti !

Si on nous avait dit qu’après 10 heures de bus sur les routes chaotiques du Kérala et du Tamil Nadu, notre bus nous déposerait au milieu de nulle part à 3h30 du matin, qu’on y trouverait dans la minute un tuk tuk pour nous amener à la gare routière de Villupuram et qu’on y trouverait un autre bus pour Pondicherry à 4h du matin, on n’y aurait tout simplement pas cru…

Bus Pondicherry
Le bus improbable !

C’est pourtant bel et bien comme ça qu’on est arrivés à Pondicherry un matin de mai 2014. A à peine 6h du matin, on atteint l’océan et une promenade qui ressemble étrangement à la promenade des anglais à Nice…

Pondicherry arrivée
L’heure de la pêche

On attend alors patiemment l’ouverture de notre guest house, qui se révèle en réalité être un ashram, autrefois lieu de méditation. Pondicherry est une ville très spirituelle, autrefois guidée par Sri Aurobindo et sa compagne, une française qu’ils appelaient la mère. Aujourd’hui décédés, leurs photos et paroles sont dans toute la ville !

Ashram mère
L’esprit de la mère est partout à l’ashram.

L’influence française est assurément présente, que ce soit avec la langue, encore bien parlée par les locaux, la nourriture, le lycée français ou l’architecture. Pondy nous fait un peu penser à La Nouvelle Orléans, la musique en moins mais la chaleur en plus !

La relation avec la France est quelque peu tumultueuse puisqu’en quittant Pondy dans les années 1950, la France a retiré la nationalité française aux locaux, alors qu’on les avait forcés à l’adopter peu de temps auparavant…

Pondy c’est aussi certainement un des plus beaux marchés que l’on ait vus en Inde. Guillaume est emerveillé devant tant de spectacle ! A la difference du nord de l’Inde où les locaux proposent gentillement qu’on les prenne en photo avant de gentillement nous demander un pourboire pour le service qu’ils nous ont rendu, ici les locaux le font simplement pour se voir sur l’écran de l’appareil. Un réel bonheur !

On finit notre séjour en Inde par une visite hautement culturelle de l’aéroport de Chennai après une nuit à Pallavaram confirmant l’adage que c’est dans les plus grandes villes que le service est de moins bonne qualité ! Allez hop, direction la Thaïlande avec un rapide passage par Singapour !

Pondicherry repas
Dernier repas en Inde du Sud : vada, uttapam à la tomate et lassi à la banane à tomber par terre !

T & G

Bon plan photo de Pondicherry : le marché principal, à l’intersection de Nehru Road et Gandhi Road

Végétation luxuriante au Kérala

Après le trek de Singalila, on passe rapidement par Darjeeling où on se régale au sacro-saint Glennary’s. On profite de nos derniers instants à Darjeeling pour faire un festin de momos, raviolis tibétains.

Momos
Un délice de momos

Pendant ce temps-là, il pleut des cordes. Gotjn, notre guide pour le trek de Singalila, avait bel et bien raison : « S’ il pleut, vous verrez Kangchenjunga. » Un peu comme le Mont Blanc dans le maconnais en quelque sorte…

Kangchenjunga
Petit cadeau juste avant notre départ…

On embarque ensuite dans le train le plus rapide de l’Inde : le Rajdhani express. Il relie New Jalpaiguri à Delhi en 21h, ce qui fait une vitesse moyenne de 90 km/h ! Ce train est la fierté de l’Inde, c’est le grand luxe : on a droit à trois repas, et au moins autant de pauses thé !

Train
Train-couchettes: repas à l’indienne, dal (lentilles), rice (riz) et curry (curry) 🙂

On arrive à Delhi au petit matin, histoire de se replonger dans la foule du métro de Delhi, souvenir de début de voyage bien bien enfoui…

Train couchette
Bientôt arrivés…

On prend très vite la direction de l’aéroport pour une pause occidentale qui fait beaucoup de bien ! On prend alors l’avion l’esprit tranquille malgré le retard d’une heure : l’hôtel nous propose un chauffeur pour venir nous chercher à l’aeroport de Kochi. Bien évidemment, personne ne nous attend à l’arrivee à Kochi… On apprend le lendemain que la voiture du chauffeur est tombée en panne. Les voitures indiennes présentent un taux de panne quand même bien élevé… Mais bon, ceci ne nous regarde pas 😉

On attaque notre séjour à Kochi par un brunch au Kashi Art Cafe, que Morgane nous a conseillé. Guillaume baptisera plus tard ce restaurant comme étant le restaurant du siècle ! Leurs omelettes fromage-tomates et leur pain perdu nous donnent encore l’eau à la bouche…

Après notre séjour bien frais dans le West Bengale, autant dire que la chaleur humide du Kérala nous frappe de plein fouet ! Malgré cela, on se rend à la laverie communale, où le linge de tous les hôtels et hôpitaux est lavé, à la main… Il est ensuite repassé avec des fers qui font 8-9 kilos propulsés au charbon de noix de coco !

Après un passage express par le quartier juif, où il n’y a plus que 7 personnes de confession juive qui y vivent, on se rend sur Baazar Road, rue de tous les grossistes, que ce soit en ferraille, ciment, céréales ou poignées de portes… C’est un véritable spectacle !

Nous passons d’un spectacle à un autre en assistant à une représentation de Kathakali, danse traditionnelle du Kérala essentiellement basée sur les expressions du visage. On assiste d’abord au maquillage des acteurs, réalisé à base de pigments issus de roches.

Celui-ci est ensuite suivi d’une courte représentation faite par l’un des acteurs : une sorte de dictionnaire des émotions au cours duquel le narrateur crie un mot (tristesse par exemple) et l’acteur s’exécute.

C’est ensuite l’heure de la pièce principale, pour laquelle le résumé délivré à l’entrée s’avère indispensable : sans lui nous n’aurions pas compris grand chose à part peut-être qu’un visage rouge signifie le mal et qu’un visage vert signifie le bien…

Representation
Sur le vif

Le lendemain, on part en balade dans les « backwaters ». Le paysage est sublime : on vogue de canal en canal. Les locaux vivent ici principalement de la pêche aux moules, crabes, crevettes… On s’ arrête sur une petite île gouter la pêche du matin. Les moules à la sauce indienne sont extras !

Après une pause déjeuner qui ferait devenir vegetarien tout accro à la viande tellement les légumes sont bien cuisinés, on embarque dans un tout petit canöe. On découvre alors de tous petits canaux. On se croirait dans un rêve : alimentées par l’humidité permanente, les plantes sont d’un vert resplendissant ! La végétation est luxuriante, on se croirait en pleine jungle alors qu’on est en réalité à seulement quelques kilomètres de la ville…

Éblouis, on prend la direction de Munnar dans un bus local où nous sommes les seuls occidentaux ! Après 5h d’une conduite bien sportive, on atteint le paradis de Munnar. En nous baladant au milieu des plantations de thé, on se croirait presque dans les vignes du maconnais…

Munnar
Vue imprenable sur les plantations de thé

Les jardins d’épices sont ici légion. On découvre notamment que la récolte de cannelle se fait en pelant un arbre. Une année, un côté de l’arbre, l’année suivante c’est l’autre côté, afin que l’arbre survive…

Après un massage ayurvédique qui ressemble plus à un labourage qu’autre chose, on a du mal a quitter ce paradis mais un autre paradis semble nous appeler : on se rend dans la réserve naturelle de Chinnar. Après une petite heure de marche, on découvre notre châlet pour la nuit. On se trouve juste en face des chutes d’eaux de Thoovanam !

Chutes
Ca mouille !

La quiétude est alors seulement troublée par les trombes d’eau venues du ciel… On apprendra le lendemain qu’un éléphant est venu nous rendre visite pendant la nuit. On verra ses empreintes tout le long du chemin du retour !

Il est temps de quitter le Kérala, on prend ce soir la direction de Pondichéry, dans le Tamil Nadu.

T & G

Bon plan photo du Kérala : les backwaters d’Alleypey/Kochi.

Astuce photo : Comment toujours avoir une photo nette ?

Astuce Photo 6
Thoovanam – 35mm – f/11, 1/4sec, ISO 400, trépied + retardateur 2 secondes