Notre première impression en arrivant Thaïlande, passé outre le fait que l’on trouve surprenant de payer les péages quand on prend un taxi de l’aéroport à notre hôtel, est une impression de très grande propreté. On mangerait presque par terre dans les rues !
Pour notre premier jour en Thaïlande, on part en Birmanie, enfin à l’ambassade surchauffée ! De quoi occuper une journée entière mais on a maintenant nos visas pour le pays de Bagan !
On se déplace dans la capitale thaïlandaise en empruntant le Chao Phraya Express, la navette fluviale qui dessert le nord et le sud de Bangkok.
On part ensuite se balader dans Chinatown et ses rues couvertes où les magasins sont tellement rapprochés qu’on sent la clim’ en pleine rue !
On a bel et bien quitté l’Inde, les idéogrammes chinois sont partout…
En ce jour férié, nous partons à Damnoen Saduak, village flottant vieux de 80 ans se trouvant à 85km au sud de Bangkok. Ce village est connu pour son pittoresque marché flottant, certes touristique mais tellement charmant !
Entre deux averses on fait un petit passage par le bar Amorosa où on assiste au coucher de soleil du siècle sur le temple Wat Arun. Merci Antoine & Alice pour le bon plan 😉
On finit notre séjour à Bangkok par un tour au marché des allumettes amulettes. Ce marché n’a pas grand chose à envier au puces de Saint Ouen… C’est le repère des collectionneurs, moines ou autres passionnés à la recherche de la dernière perle rare, que ce soit de l’ivoire sculpté, des pendentifs ou des dentiers…
Direction le monde d’Erawan !
T & G
P.S. : Nous sommes aujourd’hui, jeudi 22 mai, à Pai dans le nord de la Thaïlande où tout se passe bien malgré les évènements récents. On pense rester dans le coin encore quelques jours avant de prendre la direction du Cambodge.
Bon plan photo de Bangkok : un coucher de soleil sur le Wat Arun depuis le bar Amorosa, au sommet de l’hotel Arun Residence.
On quitte l’Inde par l’aéroport de Chennai, qui ressemble à vrai dire plus aux allées les plus sombres des Halles de Châtelet qu’à un aéroport international…
Après un mois et demi en Inde où la modernité n’est pas toujours à chaque coin de rue, le choc à l’arrivée à l’aéroport de Changi est extrême ! Cet aéroport est un véritable lieu de vie : on y trouve une piscine, un cinéma, des ordinateurs en libre accès, des salles de jeu vidéo… Et en plus de cela, le consommateur est écouté : on peut noter chacune des expériences que ce soit le passage de douanes ou le passage aux toilettes ! Charles de Gaulle fait pâle figure à côté…
Pour ce rapide tour de cadran à Singapour, on réside dans un quartier à forte influence chinoise, qui s’avère être un quartier un peu Olé Olé en soirée… On profite du quartier pour manger des raviolis extras !
L’île de Singapour nous fait un peu penser à Chicago et son festival architectural ! Les architectes s’en sont donné à coeur joie et c’est un régal 😉
Cette ville nous donne l’impression d’être dans un film de science-fiction : tout le monde marche dans la rue avec des téléphones aux écrans sur-dimensionnés, le métro (ultra-climatisé) est ultra-moderne. Bref, ça ressemble bien à la ville du futur ! Il manque juste une climatisation géante…
Court passage par Singap’, comme disent les expat’, ce qui réjouit notre porte-monnaie parce qu’en 24h à Singapour on dépense autant qu’en une petite semaine en Inde…
Vivement le mois de juillet qu’on retourne dans la ville du futur ! Direction Bangkok !
T & G
Bon plan photo de Singapour : Sans aucun doute, la vue sur les gratte-ciels depuis Merlion, le lion de Singapour.
Guillaume : Ah, c’est dur à dire, l’Inde est tellement variée ! Mais si je devais faire un top 3, je classerais sûrement le lever de soleil sur le Taj Mahal depuis la rivière Yamuna en tête de liste. C’était un moment inoubliable ! Cette merveille du monde, que l’on visite en temps normal avec beaucoup de monde, on l’avait cette fois-ci pour nous seuls…
En deuxieme position, Munnar ! Ces paysages sont un régal des yeux. Oh et quels nuages et jeux de lumiere… Le potentiel photographique y semble infini…
Et en troisième position, le trek de Singalila dans le West Bengale. L’accueil des locaux et leurs talents culinaires sont absolument extraordinaires…
Tiffany : Difficile de répondre quand on a visité tant d’endroits différents et vécus tant d’expériences différentes… En top 3, je dirais :
– la joie et bonne ambiance de la magnifique ville bleue qu’est Jodhpur
– Darjeeling, son dépaysement et vivre dans la nature pendant une semaine
– et enfin Munnar, rien que d’y penser, cela me fait rêver de nouveau… je ne crois pas avoir vu plus beau paysage que ces plantations de thé perchées dans les montagnes.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris/choqué en Inde ?
G : Tout d’abord : le monde, à Delhi notamment. On parle beaucoup de la misère mais le monde, absolument partout, est ce qui surprend au premier abord.
Ensuite, la présence militaire dans les transports ! Les contrôles de sécurité aux aéroports ont de quoi faire rougir la sécurite américaine.
Et pour finir, la pollution. Que ce soit dans les rues ou à côté des sites touristiques majeurs (y compris à côté du Taj Mahal) les déchets sont omniprésents ! Mais les surprises sont quotidiennes en Inde… Alors que l’on croit que la journée est terminée, un chauffeur de tuk-tuk nous surpend en nous demandant le double de la somme que l’on avait négociée…
T : Là encore j’ai du mal à trancher, je vais donc mentionner les 3 sujets sur lesquels j’ai beaucoup pensé ce dernier mois:
– la place de la femme dans certains endroits en Inde : à plusieurs reprises je me suis retrouvée comme invisible, les gens (enfin hommes bien sûr) ne s’adressaient qu’à Guillaume en lui serrant la main, lui disant bonjour et commençant une conversation avec lui, pas un geste, une parole ou même un regard pour moi. C’est une sensation vraiment étrange à laquelle nous n’avons heureusement pas l’habitude en France. J’en venais à me demander si ce n’était pas de ma faute parfois, peut-être que c’est parce que j’ai des cheveux courts ? Ou je n’avais peut-être pas l’air très ouverte ? Mais heureusement cela n’a pas duré tout le séjour : dans le sud de l’Inde les hommes me laissaient même leur place dans le bus 😉
– la pauvreté et tout simplement les styles de vie que l’on a pu voir dans le Rajasthan notamment : certaines personnes, beaucoup de gens à dire vrai, semblent ne rien avoir, vivent dans des huttes et ont l’air de passer leur journée assis devant chez eux à attendre que la journée passe, en faisant éventuellement un tour au puit pour aller chercher de l’eau… Si loin de toutes les vies que je me suis imaginée vivre… Je ne sais même pas s’ils ont des papiers d’identité et « existent » quelquepart…
– la surprise que l’on a pu créer par moments : certaines personnes n’avaient que très peu dû voir de personnes blanches et c’était vraiment intéressant de les voir réagir à la vue de « nous ». Parfois ils nous regardaient avec un grand point d’interrogation au milieu du visage trahissant leur incompréhension, d’autres fois ils ricanaient ou venaient nous serrer la main et plusieurs fois ils nous prenaient en photo, soit en nous demandant de poser, soit en se mettant tout simplement autour de nous et en prenant des photos avec nous ou encore en catimini, comme si on ne voyait pas l’appareil pointé vers nous qui est censé prendre leur copain en photo! Bref, de bons souvenirs 🙂
Quel est ton plat préféré en Inde ?
G : J’hesite entre un poulet biryiani, plat du nord de l’inde melangeant riz, poulet et epices. C’est souvent un plat très peu cher (~Rs 160, ~2€, ~$2.7). Ou un dosa masala, très grande crêpe accompagnée de plusieurs sauces, suivant le niveau de bravoure du candidat…
T : Bon bah je vais encore une fois donner plus de réponses que prévues, mais il faut bien donner une entrée, un plat et un dessert !
Donc sans réfléchir : uttapam à la tomate, poulet sauce tikka masala et lassi à la banane ! A cela s’ajoute tout naturellement le pain nan au beurre ! 🙂
Quelques chiffres :
Répartition des dépenses journalières en Inde :
Répartition de l’utilisation des optiques en Inde :
Le repas le moins cher : la cantine de la gare de New Jalpaiguri – un poulet curry (avec riz) et un biryani vegetarien + eau + 3 rotis = Rs 160 (2€ – $2.7)
Si on nous avait dit qu’après 10 heures de bus sur les routes chaotiques du Kérala et du Tamil Nadu, notre bus nous déposerait au milieu de nulle part à 3h30 du matin, qu’on y trouverait dans la minute un tuk tuk pour nous amener à la gare routière de Villupuram et qu’on y trouverait un autre bus pour Pondicherry à 4h du matin, on n’y aurait tout simplement pas cru…
C’est pourtant bel et bien comme ça qu’on est arrivés à Pondicherry un matin de mai 2014. A à peine 6h du matin, on atteint l’océan et une promenade qui ressemble étrangement à la promenade des anglais à Nice…
On attend alors patiemment l’ouverture de notre guest house, qui se révèle en réalité être un ashram, autrefois lieu de méditation. Pondicherry est une ville très spirituelle, autrefois guidée par Sri Aurobindo et sa compagne, une française qu’ils appelaient la mère. Aujourd’hui décédés, leurs photos et paroles sont dans toute la ville !
L’influence française est assurément présente, que ce soit avec la langue, encore bien parlée par les locaux, la nourriture, le lycée français ou l’architecture. Pondy nous fait un peu penser à La Nouvelle Orléans, la musique en moins mais la chaleur en plus !
La relation avec la France est quelque peu tumultueuse puisqu’en quittant Pondy dans les années 1950, la France a retiré la nationalité française aux locaux, alors qu’on les avait forcés à l’adopter peu de temps auparavant…
Pondy c’est aussi certainement un des plus beaux marchés que l’on ait vus en Inde. Guillaume est emerveillé devant tant de spectacle ! A la difference du nord de l’Inde où les locaux proposent gentillement qu’on les prenne en photo avant de gentillement nous demander un pourboire pour le service qu’ils nous ont rendu, ici les locaux le font simplement pour se voir sur l’écran de l’appareil. Un réel bonheur !
On finit notre séjour en Inde par une visite hautement culturelle de l’aéroport de Chennai après une nuit à Pallavaram confirmant l’adage que c’est dans les plus grandes villes que le service est de moins bonne qualité ! Allez hop, direction la Thaïlande avec un rapide passage par Singapour !
Après le trek de Singalila, on passe rapidement par Darjeeling où on se régale au sacro-saint Glennary’s. On profite de nos derniers instants à Darjeeling pour faire un festin de momos, raviolis tibétains.
Pendant ce temps-là, il pleut des cordes. Gotjn, notre guide pour le trek de Singalila, avait bel et bien raison : « S’ il pleut, vous verrez Kangchenjunga. » Un peu comme le Mont Blanc dans le maconnais en quelque sorte…
On embarque ensuite dans le train le plus rapide de l’Inde : le Rajdhani express. Il relie New Jalpaiguri à Delhi en 21h, ce qui fait une vitesse moyenne de 90 km/h ! Ce train est la fierté de l’Inde, c’est le grand luxe : on a droit à trois repas, et au moins autant de pauses thé !
On arrive à Delhi au petit matin, histoire de se replonger dans la foule du métro de Delhi, souvenir de début de voyage bien bien enfoui…
On prend très vite la direction de l’aéroport pour une pause occidentale qui fait beaucoup de bien ! On prend alors l’avion l’esprit tranquille malgré le retard d’une heure : l’hôtel nous propose un chauffeur pour venir nous chercher à l’aeroport de Kochi. Bien évidemment, personne ne nous attend à l’arrivee à Kochi… On apprend le lendemain que la voiture du chauffeur est tombée en panne. Les voitures indiennes présentent un taux de panne quand même bien élevé… Mais bon, ceci ne nous regarde pas 😉
On attaque notre séjour à Kochi par un brunch au Kashi Art Cafe, que Morgane nous a conseillé. Guillaume baptisera plus tard ce restaurant comme étant le restaurant du siècle ! Leurs omelettes fromage-tomates et leur pain perdu nous donnent encore l’eau à la bouche…
Après notre séjour bien frais dans le West Bengale, autant dire que la chaleur humide du Kérala nous frappe de plein fouet ! Malgré cela, on se rend à la laverie communale, où le linge de tous les hôtels et hôpitaux est lavé, à la main… Il est ensuite repassé avec des fers qui font 8-9 kilos propulsés au charbon de noix de coco !
Après un passage express par le quartier juif, où il n’y a plus que 7 personnes de confession juive qui y vivent, on se rend sur Baazar Road, rue de tous les grossistes, que ce soit en ferraille, ciment, céréales ou poignées de portes… C’est un véritable spectacle !
Nous passons d’un spectacle à un autre en assistant à une représentation de Kathakali, danse traditionnelle du Kérala essentiellement basée sur les expressions du visage. On assiste d’abord au maquillage des acteurs, réalisé à base de pigments issus de roches.
Celui-ci est ensuite suivi d’une courte représentation faite par l’un des acteurs : une sorte de dictionnaire des émotions au cours duquel le narrateur crie un mot (tristesse par exemple) et l’acteur s’exécute.
C’est ensuite l’heure de la pièce principale, pour laquelle le résumé délivré à l’entrée s’avère indispensable : sans lui nous n’aurions pas compris grand chose à part peut-être qu’un visage rouge signifie le mal et qu’un visage vert signifie le bien…
Le lendemain, on part en balade dans les « backwaters ». Le paysage est sublime : on vogue de canal en canal. Les locaux vivent ici principalement de la pêche aux moules, crabes, crevettes… On s’ arrête sur une petite île gouter la pêche du matin. Les moules à la sauce indienne sont extras !
Après une pause déjeuner qui ferait devenir vegetarien tout accro à la viande tellement les légumes sont bien cuisinés, on embarque dans un tout petit canöe. On découvre alors de tous petits canaux. On se croirait dans un rêve : alimentées par l’humidité permanente, les plantes sont d’un vert resplendissant ! La végétation est luxuriante, on se croirait en pleine jungle alors qu’on est en réalité à seulement quelques kilomètres de la ville…
Éblouis, on prend la direction de Munnar dans un bus local où nous sommes les seuls occidentaux ! Après 5h d’une conduite bien sportive, on atteint le paradis de Munnar. En nous baladant au milieu des plantations de thé, on se croirait presque dans les vignes du maconnais…
Les jardins d’épices sont ici légion. On découvre notamment que la récolte de cannelle se fait en pelant un arbre. Une année, un côté de l’arbre, l’année suivante c’est l’autre côté, afin que l’arbre survive…
Après un massage ayurvédique qui ressemble plus à un labourage qu’autre chose, on a du mal a quitter ce paradis mais un autre paradis semble nous appeler : on se rend dans la réserve naturelle de Chinnar. Après une petite heure de marche, on découvre notre châlet pour la nuit. On se trouve juste en face des chutes d’eaux de Thoovanam !
La quiétude est alors seulement troublée par les trombes d’eau venues du ciel… On apprendra le lendemain qu’un éléphant est venu nous rendre visite pendant la nuit. On verra ses empreintes tout le long du chemin du retour !
Il est temps de quitter le Kérala, on prend ce soir la direction de Pondichéry, dans le Tamil Nadu.
T & G
Bon plan photo du Kérala : les backwaters d’Alleypey/Kochi.
Nous quittons Darjeeling accompagnés de Morgane, une française ayant passé un an à Bombay. Nous nous rendons en Jeep à Maneybhanjyang, village de départ du trek. On comprend rapidement en voyant l’état de la route pourquoi la Jeep est indispensable.
C’est ici que nous rencontrons notre guide, Gotjn (dit [godjine]). La ville de Maneybhanjyang vit principalement du tourisme. L’office du tourisme a instauré un système de rotation pour les guides et porteurs : une fois notre trek fini, Gotjn devra attendre que les 39 autres guides aient eu des clients avant de pouvoir partir de nouveau.
Le trek est rythmé par les passages de frontière entre l’Inde et le Népal. Les deux pays étant en bonne relation, il est très difficile de savoir dans quel pays on se trouve. Enfin, sauf quand on croise une borne de frontière et que l’un de nous deux est coincé du mauvais côté…
Au programme également :
– visites de monastère
– montées et descentes (et ce, même lors des étapes de « plaine » :s) de chemins tantôt caillouteux tantôt verdoyants
– séjours chez l’habitant (et les festins et délicieux thés qu’ils nous préparent)
– nuits glaciales et parties de rami.
Nous étions venus pour les vues sur la chaîne himalayenne mais Dame Nature en a voulu autrement : malgré l’obstination de Guillaume et les réveils quotidiens à 4h du matin, le toit du monde est resté caché dans les nuages.
Du coup, on en a profité pour admirer la faune, bien différente de celle que l’on voit en France : les yaks sauvages, bêtes énormes, sont omniprésents, ainsi que les vaches-yaks, organismes génétiquement modifiés…
Nous croisons également le chemin d’une armée de vautours qui tournoit au dessus de nos têtes: heureusement ils semblent avoir déjà trouvé leur déjeuner…
La flore mérite aussi le détour, entre les arbres biscornus, les multiples sortes de rhododendrons ou encore les branches flottant sur le sol afin d’indiquer le chemin.
Emerveillés par le spectacle qui s’offre à nous et épuisés par une telle dépense d’énergie, autant dire que l’on ne fait pas long feu le soir… Après 20h, il n’y a plus grand monde d’attaque !
Après 6 jours intenses de randonnée, nous pensions remonter tranquillement en jeep vers Darjeeling, voire même faire une sieste chacun sur sa banquette… mais c’était sans compter sur les 19 autres personnes qui souhaitaient également faire ce voyage ! Pas de problème : si on met 5 personnes sur le toit, 1 personne accrochée sur le marche pied à l’extérieur de la jeep et qu’on s’entasse à 16 à l’intérieur du bolide (au lieu de 10, et sans oublier le chauffeur bien sûr), on est bons !
La pause fraîcheur est terminée, on prend maintenant la direction de Cochi (Kérala) avec 4h de Jeep, 20h de train jusqu’à Delhi et 3h d’avion ensuite !
T & G
Bon plan photo de Singalila National Park: Le trek peut se faire de deux manières : soit en dormant sous la tente soit en dormant chez l’habitant. On conseille la deuxième option. Au-delà de l’accueil incroyable des habitants, vous aurez l’occasion de prendre des photos de la vie quotidienne !
Au terme d’un long périple en train puis en Jeep sur une route digne des plus belles attractions de Disneyland, on arrive à Darjeeling, station d’altitude du West Bengale.
Dès notre arrivée, on a l’impression d’avoir changé de pays : la température est plus agréable, les racolleurs sont inexistants et les drapeaux de prière bouddhiste omniprésents !
Dès le premier abord, le peuple du West Bengale semble être beaucoup plus ouvert et agréable que le peuple du Rajasthan.
On profite de nos quelques jours dans cette ville escarpée pour faire une cure de thés : Darjeeling, citron ou Assam…
Darjeeling est aussi célèbre pour sa proximité avec la chaîne Himalayenne. L’Everest se trouve à moins de 100 kilomètres à vol d’oiseau. On découvre avec admiration le Himalayan Mountaineering Institute, retraçant l’histoire de la conquête du toit du monde. Le non moins célèbre Tenzing Norgay repose en paix devant le musée. Véritable héros national, sa conquête de l’Everest avec Edmund Hillary force le respect, surtout quand on voit qu’ils l’ont conquis avec guère plus de vêtements que ce que l’on prendrait pour aller chercher le pain un soir d’automne en France…
On passe le test d’aspirant-sherpa mais ne parvenant pas à escalader le muret à l’entrée de l’institut, on est recalés d’entrée…
Nous arpentons alors la ville à la recherche de barres de céréales pour affronter le parc national de Singalila pour les 7 prochains jours. Nous devons rendre les armes et nous résignons à acheter des petits beurres, des fruits secs et des noix de cajous, sans doute peintes à l’or fin vu leur tarif… Ca ne nourrit pas un homme mais on fera avec !
Direction Maneybhanjyang demain matin pour le début du trek !
T & G
Bon plan photo de Darjeeling: les étals de marché le long de Tenzing Norgay Road !
Difficile de retomber sur terre après la découverte du Taj Mahal…
Nous quittons Agra par le train. Les gares indiennes sont un véritable spectacle : on y voit des voyageurs, des racolleurs, des vendeurs en tout genre et même des taureaux…
Un peu anxieux avant de prendre notre premier train en Inde puisqu’on en entend des vertes et des pas mûres, on est sur nos gardes. La réalité est bien plus calme, une fois que l’on a trouvé notre couchette !
Après une nuit bien fraîche grâce aux super-pouvoirs de la clim’, on arrive dans la touffeur de Varanasi. L’arrivée à notre guest house est chaotique : le chauffeur nous déposant au milieu de nulle part en raison des manifs pour les élections…
Varanasi nous choque par la misère ambiante et la maladie, toutes deux omniprésentes. La mendicité, le racollage et l’arnaque au touriste sont à chaque coin de rue.
On découvre malgré tout les charmes de Varanasi en nous baladant le long du Gange, fleuve sacré pour les hindous. Le Gange est le coeur de la vie à Varanasi. Les locaux s’y baignent, y font leurs lessives, y lavent leurs boeufs, y jouent mais y passent aussi leurs derniers instants d’êtres humains…
Les ghats, berges permettant d’accéder au fleuve,se succèdent le long du Gange. Le plus important, le ghat Dasaswamedth, est celui où se déroule tous les soirs une cérémonie religieuse. Dirigée par plusieurs prêtres étudiants, elle est rythmée par les chants et sons des cloches.
Bien plus au nord se trouve le ghat Manikarnika, ghat des crémations, sans aucun doute le plus déroutant pour nous deux. Les hindous sont d’abord purifiés dans le Gange avant d’etre incinérés en public.
Après trois jours dans cette ville bien surprenante, nous prenons la direction de Darjeeling !
T & G
Bon plan photo de Varanasi : un lever de soleil sur le Gange à bord d’une petite embarcation. Le plus simple et plus économique est de se rendre directement au ghat Dasaswamedth et de négocier avec un conducteur de bateau.
Ta beauté nous a éblouis. Que ce soit au petit matin ou à la lueur de la pleine lune, ta parure de marbre est absolument ravissante. En pleine journée, elle est même éblouissante.
Merci de nous avoir glissé à l’oreille de venir te voir au petit matin. Ensuite, la chaleur et la foule sont difficilement supportables… Nous avons pris le temps de t’admirer, d’observer chacun des détails de ta parure.
Une fois la nuit tombée, Guillaume est revenu te contempler, à la lueur de la pleine lune cette fois-ci. Il a été subjugué. Malgré le pas pressant des vigiles, le calme qui régnait lui a permis de vraiment prendre la mesure de tes formes harmonieuses, de ta symétrie parfaite.
Mais nous souhaitions te découvrir sous un autre angle. Ainsi, le lendemain matin nous sommes revenus, voguant le long de la rivière Yamuna. Ton reflet dans la rivière était digne d’un rêve…
Shah Jahan voulait que tu sois une représentation du paradis sur Terre, il a bel et bien réussi !
A une prochaine fois,
Guillaume & Tiffany
PS : Il va falloir plus d’une vie pour trier toutes les photos de toi… On en a mis quelques-unes dans l’enveloppe 😉
Bon plan photo du Taj Mahal : Assurément, c’est la balade en bateau sur la rivière Yamuna. Il faut se rendre à la rivière en longeant le Taj Mahal coté porte Est ! Soyez prêts à négocier avec le marin d’eau douce 😉
Après deux jours à vagabonder dans les rues de la bruyante Delhi, nous voici partis sur les routes du Rajasthan. Le Rajasthan est la terre des Rajput, peuple de guerriers dont l’honneur et l’indépendance sont les maitre-mots ! Quand la perte de l’indépendance pointait le bout de son nez, ils se suicidaient, purement et simplement !
C’est donc sur cette terre chargée d’histoire et de mystères que nous nous embarquons, munis de notre carosse des temps modernes : une voiture Tata bi-turbo munie de la clim’ (ou pas…) conduite par Raju, roi des routes capable d’éviter taureaux, vaches, chameaux, chèvres et bien d’autres… Et ce, tout en roulant à la vitesse de croisière de 60km/h, sur des routes limitées à 80km/h !
Nous quittons donc la touffeur de Delhi de bon matin en direction de la petite ville sans histoire de Mandawa. Un local nous propose gentillement de nous faire visiter le temple du frère de la soeur de son oncle. A la fin de cette visite culturelle, il en arrive enfin au fait : il est tailleur et propose de nous confectionner une nouvelle garde-robe. Manquant de place dans la Tata-Mobile, nous déclinons l’offre ô combien alléchante puisque notre prix aurait été son prix…
Mais Mandawa c’est avant tout de superbes havelis, grandes maisons à deux cours : les hommes faisaient des affaires dans la première cour tandis que les femmes faisaient la cuisine dans la seconde cour. Il y a quatre cuisines dans chaque haveli, ce qui rendait la tâche un peu plus facile quand il fallait recevoir 40 voire 50 convives…
Après Mandawa, c’est Bikaner, berceau des peintures miniatures qui nous attend. Nous y faisons un court arrêt et atteignons alors, au terme d’un voyage très long et très chaud, la région de Jaisalmer, cité du désert. Nous nous trouvons alors à quelques centaines de kilomètres du Pakistan. Nous nous rendons d’abord dans le petit village de Khuri (prononcer [kouri] et non [curry]…), dont l’économie est basée sur les dromadaires, plus communément appelés chameaux en indien !
Chevauchant nos montures au pas nonchalant, nous partons explorer les dunes de sable de la région.
Pas entrainés comme nos amis chameliers, nos adducteurs commencent à couiner car le dromadaire se chevauche sans étriers…
C’est donc avec soulagement que nous troquons nos montures contre un taxi-dromadaire nous guidant dans la plus grande chambre d’hôtel de tout le voyage : le désert !
Tiffany avait peur d’une visite impromptue des renards des sables mais c’est plutôt le vent qui nous a tenu compagnie toute la nuit. Celui-ci nous a tenu éveillé à intervalles réguliers et on a donc pu admirer un beau ciel étoilé avant qu’il ne disparaisse à mesure que le jour se levait.
Après une courte nuit mais émerveillés par ce spectacle, nous prenons la direction de la ville dorée de Jaisalmer !
Nous y faisons alors la découverte des lassis, boisson glacée à base de yaourt et sucre. Le lassi citron de Guillaume laissera un souvenir impérissable et est encore aujourd’hui sur la première marche du podium.
Après Jaisalmer, c’est Jodhpur, la ville bleue, qui nous attend. Avec son fort et ses rues au bleu majestueux, cette ville est définitivement notre coup de coeur de ce début de voyage.
Nous y dénichons un autre temple du lassi et faisons la connaissance de l’homme-omelette, figure légendaire de Jodhpur. Il nous dit cuire entre 1500 et 2000 oeufs par jour sur une gazinière guère plus grosse qu’un réchaud Campingaz…
C’est ici que les premiers vrais contacts avec la population indienne se font : Tiffany dit Namasté à qui veut bien l’entendre, ce qui surprend beaucoup de monde mais est toujours accueilli avec un sourire ! Guillaume a même dû la retenir pour qu’elle ne reste pas dormir dans sa famille indienne !
L’ambiance est à la fête pendant notre séjour avec un festival paralysant tout Jodhpur. Tous les villages alentours sont venus à la ville. On se fait alors prendre en photo à chaque coin de rue, les occidentaux n’étant pas monnaie courante…
Après la ville bleue, c’est la ville blanche, Udaipur, qui nous accueille. En chemin, nous nous arrêtons à Ranakpur, temple jaïn aux 1444 piliers tous sculptés différemment ! Ce temple, littéralement tiré d’un rêve, semble irréel.
Nous arpentons ensuite les routes de montagne et bravons la fumée des feux alentours pour enfin atteindre Udaipur, capitale du marbre. Ville romantique par excellence, nous profitons d’un coucher de soleil sur le Lake Palace, véritable palace proposant des chambres à un tarif minimum de $600 ! Les prix en roupies ne sont même plus affichés…
Nous arrivons ensuite à Pushkar, ville hippie du Rajasthan, accueillant nombre d’occidentaux perchés sur une autre planète. Ils sont peut-être venus pour le caractère sacré de Pushkar mais nous en doutons… Que ce soit à l’hôtel ou dans la ville, Pushkar aurait franchement besoin d’un petit coup de Mr Propre ! Bon bol d’oxygène, nous partons visiter les campagnes alentours avec un local et découvrons que les femmes font le sale boulot dans les champs sous le cagnard pendant que les hommes se prélassent au marché… Ainsi, elles plantent, cueillent, et portent fleurs et caillasses à longueur de journée !
Nous faisons ensuite connaissance du groupe de singes de notre guide. Sentant l’heure du goûter arriver, une cinquantaine de singes déboulent à toute vitesse !
Nous prenons enfin la direction de Jaipur, capitale rose-orangée du Rajasthan, qui nous fait un peu penser à Delhi par son activité intense.
Nous y dénichons du beau tissu, sommes tentés par de l’argent et des babouches et finissons notre tour du Rajasthan en dévorant un poulet entier dans un restaurant non-végétarien, autrement dit dans un restaurant où les légumes ne sont pas les bienvenus…
Nous changeons d’état demain et nous rendons dans l’Uttar Pradesh, lieu de résidence du Taj Mahal…
T & G
C'est un tour du monde et il va y avoir de la photo !