Intemporelle Trinidad

On dit que Trinidad a un côté intemporel, qu’elle est restée bloquée au XIXe siècle. Du temps de la grandeur des champs de canne à sucre. On a du mal à imaginer comment c’est possible après Viñales, qui est déjà bien hors du temps… On visualise très rapidement quand on se fait secouer comme des pruniers sur le vélo-taxi qui peine à trouver son chemin entre toutes les rues pavées.

Chaises Trinidad
Un, deux, trois, pretty lady !

Que ce soit dans la vieille ville, maintenant sous protectorat de l’Unesco, ou dans la ville nouvelle, les rues pavées et demeures coloniales sont légions.

Plus on s’éloigne de la Plaza Mayor, cœur de la vieille ville, plus les touristes se font rares et les pavés des rues clairsemés… On croise alors de plus en plus de cavaliers chevauchant fièrement leur monture.

Montero Trinidad
Routine matinale d’un montero

Attention à ne pas les appeler cowboys, c’est une offense de les comparer au voisin américain. Ici, on parle de montero, cavalier faisant rarement marcher sa monture, lui préférant le trot ou le galop. Nous en faisons les frais avec un montero qui nous fait galoper, au sens propre du terme, deux minutes après avoir fait connaissance avec nos montures. À Viñales, la balade à cheval était une véritable promenade de santé mais là c’est du sport ! C’est à la vitesse de l’éclair que nous atteignons la vallée de los ingenios, où se trouvaient autefois les plants de canne à sucre.

Maison coloniale Trinidad vallée
Ancienne maison coloniale dans la campagne de Trinidad.

Et quelques instants plus tard, nous sommes dans une eau bien fraîche mais bien agréable par cette chaleur !

Cascade Trinidad
La « fausse » cascade mais vraie piscine à l’eau bien fraîche !

Nous y retrouvons Claire et Marie-Noëlle dont nous avions fait la connaissance à Viñales. Elles ont opté pour une carriolle, ce qui est sûrement une sage décision vu l’état de nos dos et fessiers à mi-course… Ce sont elles qui nous apprendrons d’ailleurs plus tard que la cascade n’était pas la vraie cascade et le tour une belle arnaque : encore une fois victimes des nombreuses activités non officielles sont proposées à Cuba mais pas de regrets, nous avons tout de même passé un très bon moment. Après un déjeuner extraordinaire dans une gargotte sortie de nulle part, on rentre dans la belle Trinidad.

Musicien resto cascade
Musicien au sourire contagieux

La journée s’emballe alors très vite : on nous invite à boire le café, on nous offre un ou deux cadeaux, et voilà que l’on se retrouve avec deux invitations à dîner pour le lendemain !

Peintre Trinidad
Peintre émerveillé par la photo de Mâcon que Guillaume lui a donné et qui veut s’en inspirer pour une peinture.

Nous optons cependant pour une dernière soirée avec nos amies françaises, sur la terrasse d’un paladar où la vue depuis la terrasse, la musique et le repas en lui-même ne nous font pas regretter nos amis cubains.


Après quatre jours où on s’est réveillés au son des coqs, fers à cheval et vendeurs ambulants, on se dirige vers la brûlante Santiago !

T & G

Bon plan photo de Trinidad : se balader à l’ouest ou à l’est de Plaza Mayor, loin de l’amotsphère aseptisée. C’est ici que des locaux vous ouvriront leur porte…

4 réflexions sur « Intemporelle Trinidad »

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