Buenos Aires : entre chic et canaille

On dit souvent que Buenos Aires est la plus européenne des villes d’Amérique du Sud, que c’est un peu le Paris de l’Amérique du Sud. C’est vrai en quelque sorte mais c’est aussi bien plus.

Les cafés de San Telmo et du Microcentro nous rappellent indéniablement les cafés parisiens. Il suffit de fermer les yeux et d’écouter les bruits, par dizaine. Que ce soit le bourdonnement permanent, le bruit de la caisse enregistreuse qui s’ouvre et se ferme, la vaisselle que l’on empile, tout nous rappelle un café parisien…

Pause London Café Buenos Aires
Pause café en milieu d’après-midi

Mais la musique de fond, la musique de Tango, nous fait réaliser que l’on est en réalité ailleurs, à plusieurs milliers de kilomètres de Paris.

Tiffany Tour Eiffel  Buenos Aires
Un air de Paris dans les rues de San Telmo, à Buenos Aires

Quand la quiétude de Buenos Aires n’est pas troublée par un classico ou superclassico (match de foot opposant Boca Juniors à River Plate, les deux équipes phares de Buenos Aires), la ville vit littéralement au rythme du Tango. Assister à un spectacle est une expérience sans pareille. Mélange de sensualité et d’affrontement entre le danseur et la danseuse, une représentation de Tango est un spectacle aussi bien visuel qu’auditif… En transe, les danseurs finissent épuisés et s’écroulent presque sur scène tant ils ont donné de leur personne !

Tango Café Tortoni Buenos Aires
Un soir comme les autres au Café Tortoni

Le Tango occupant une bonne partie de l’espace culturel, il est donc très difficile de présenter quelque chose d’autre. Fuerza Bruta a su innover il y a maintenant plus de 10 ans.

Ils ont créé un spectacle sans précédent. Durant un peu plus d’une heure, les scénettes mélant musique et jeux de lumière en plaçant les acteurs dans des situations incongrues s’enchainent à un rythme démentiel. Se succèdent alors un homme obligé de courrir à toute vitesse sur un tapis roulant sous peine de tomber dans le vide, un couple marchant au dessus de nous sur une bulle, comme en apesanteur, des actrices plongeant dans une piscine transparente, à 5 mètres du sol. Bref, comme dirait Tiffany, nous avons les « muscles des joues qui font mal » après tant d’émerveillement…

Mais Buenos Aires ce n’est pas seulement une vie nocturne de premier plan, c’est aussi un côté canaille qui fait penser à San Francisco.

Suite à la crise de 2001 où le cours du pesos argentin est passé de $1 = 1 pesos à $1 = 4 pesos du jour au lendemain, un mouvement de « ré-appropriation » des murs de la ville est né. C’est ainsi qu’est apparu le street art (ou art de rue). Marchant sur les traces de Banksy, les argentins des classes moyennes ont donc couvert petit à petit les murs de la ville de graffitis. La ville entière mais surtout les quartiers de Palermo et San Telmo sont les terrains de jeu favoris des artistes de rue.

Contrairement à New York ou Saõ Paulo où les graffitis permettent de marquer son territoire et sont souvent synonyme d’affrontements violents, ici les partages de mur se font sans heurts…

Superposition de deux oeuvres.
Superposition de deux oeuvres, rien de plus normal…

On ne visite pas que les extérieurs à Buenos Aires, plusieurs établissements nous permettent de découvrir des intérieurs magnifiques, que ce soit à la Casa Rosada(l’Élysée de l’Argentine), le Teatro Colón (principal salle d’opéra de la ville) ou même la librairie El Alteneo, jadis Teatro Gran Splendid. L’émerveillement continue…

C’est donc dans une ville à l’architecture remarquable que l’on récupère des dernières semaines de voyage. Ayant loué un petit appartement dans le quartier de Palermo, on se sent ici comme chez nous. Les meilleures parillas (restaurant servant de la viande) sont à deux pas. Les portions sont souvent généreuses et on se fait avoir plus d’une fois, ayant les yeux bien plus gros que le ventre !

On serait bien restés ici plus longtemps mais il nous faut aller faire le plein de dollars à Colonia del Sacramento, en Uruguay, avant de partir en Patagonie.

T & G

Bon plan photo de Buenos Aires : le petit marché de San Telmo, qui semble arrêté dans le temps, caminito dans La Boca, ou une visite du Teatro Colón.

2 réflexions sur « Buenos Aires : entre chic et canaille »

  1. Encore des photos uniques et superbes qui nous off rent un bel aperçu de cette jolie ville. Les décors extérieurs rivalisent avec architectures et ambiances … Ça dépote un Max … Mm pendant une semaine de  » repos » vous nous offrez un festival ! Et ça a l’air de cailler un ptit peu aussi à en jurer par la tenue de Tiffany aigu pied (et sommet ! ) de la Tour Eiffel ! Bises de nous …

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